«The last of us», «Thala mon amour », «Corps étranger» et «Demain dès l'aube» feront leur sortie en salles tunisiennes d'ici le début de la nouvelle année. A vos agendas... Outre «La fleur d'Alep» de Ridha Béhi et «Zeineb n'aime pas la neige» de Kaouther Ben H'nia, qui clôture avec brio l'année avec une sortie commerciale nationale réussie, la nouvelle année 2017 s'ouvre avec d'autres nouveaux opus tunisiens. Le mois de janvier sera marqué par la sortie nationale de «Thala mon amour» de Mehdi Hmili. «Thala mon amour» est un film de fiction d'une durée de 1h27, écrit et réalisé par Mehdi Hmili, il se passe pendant la Révolution tunisienne de janvier 2011, où l'on suit la trajectoire de deux amants qui cherchent à se retrouver; Mohamed, un ex-prisonnier politique en plein doute, et Hourya, une ouvrière militante révoltée et courageuse... Le film rend hommage aux femmes qui ont porté toutes les révoltes du peuple tunisien depuis l'Indépendance. Le courage des femmes est l'âme de ce film. C'est l'histoire d'un drame individuel qui se fond dans le drame collectif. Le film tient en haleine tout au long du récit et relate les derniers jours d'un régime en chute libre avec une belle histoire d'amour et de résistance. Seconde sortie, bien attendue, prévue pour le mois de mars, est celle de «The last of us» de Alaeddine Slim, un film doublement primé à la Mostra de Venise et qui se distingue aussi bien par son originalité esthétique que par son mode de production inédit. «The last of us», d'une durée de 94 minutes, relate le périple existentiel d'un voyageur subsaharien qui aspire à un monde meilleur. Ce dernier tente de traverser la Méditerranée clandestinement. Une tentative vaine qui le mènera à la découverte de destinations inconnues, ornées de rencontres avec autrui, mais qui marquent le début d'une profonde quête personnelle. Le troisième film tunisien qui se prépare à rencontrer le public tunisien est le troisième long métrage de Raja Amari «Corps étranger» dont la première mondiale a eu lieu au Toronto International Film Festival. C'est l'histoire d'une femme, Samia, qui échoue comme beaucoup de clandestins sur les rivages de l'Europe. Hantée par l'idée d'être rattrapée par un frère radicalisé qu'elle avait dénoncé, elle trouve d'abord refuge chez Imed, une connaissance de son village, puis chez Leila pour qui elle travaille. Entre les trois personnages, le désir et la peur exacerbent les tensions... Et, enfin, «Demain dès l'aube», premier long métrage que signe Lotfi Achour après un beau parcours théâtral et cinématographique, un film qui parle de la révolution sans la raconter, personnel sans être égocentrique, c'est tout à la fois l'histoire de la naissance d'une amitié et le portrait fébrile d'un pays hanté par bien des fantômes. Entre enquête et récit intime, le film raconte les destins croisés de deux jeunes femmes et un adolescent, dans une Tunisie qui oscille entre espoirs et désillusions. Voici déjà un avant-goût pour les amateurs de grand écran, de quoi nous mettre l'eau à la bouche. Notre cinéma se porte bien et la relève continue sa marche.