La cheffe du gouvernement, Sara Zafrani Zanzeri, a présidé, ce mardi matin au Palais de la Kasbah, un conseil ministériel consacré au suivi de l'élaboration du projet de loi de finances pour l'année 2026. En ouverture des travaux, elle a rappelé que ce projet incarne les grandes orientations de l'Etat, fondées sur une articulation entre justice sociale et croissance économique. Il vise à constituer un levier majeur pour répondre aux défis structurels du pays et atteindre les objectifs du plan de développement 2026–2030. Ce plan repose sur une démarche ascendante partant de l'échelon local, passant par les niveaux régional et interrégional, jusqu'au niveau national, en harmonie avec la vision du président de la République, Kaïs Saïed. Elle a souligné que la loi de finances ne devrait pas se limiter à des chiffres et des ratios, mais qu'elle doit refléter la souveraineté nationale et la volonté populaire, tout en rompant avec les approches antérieures jugées inefficaces en matière d'équité. La cheffe du gouvernement a insisté sur la nécessité d'un alignement du projet avec les orientations stratégiques du pays. Elle a appelé à miser sur les ressources propres, à développer des mécanismes de financement innovants, et à rompre avec les pratiques classiques, afin de faire face aux mutations économiques et aux pressions géopolitiques mondiales. Elle a également plaidé pour une maîtrise rigoureuse des dépenses publiques et un renforcement de la dynamique de croissance. Elle a souligné, par ailleurs, l'urgence de bâtir un nouveau modèle économique et social à travers une révision de certains textes législatifs, dans l'objectif d'établir un véritable équilibre entre croissance et justice sociale. Le conseil a ensuite examiné les grandes lignes du projet de loi de finances 2026, qui s'articulent autour des priorités suivantes : Le renforcement de l'Etat social, avec une attention accrue aux populations vulnérables et à faibles revenus, à travers leur inclusion économique et l'amélioration de leurs conditions de vie. La lutte contre le chômage, avec de nouvelles perspectives de recrutement dans la fonction publique en 2026 et la régularisation de nombreuses situations administratives. La promotion du développement régional, en s'appuyant sur les recommandations issues des conseils locaux, régionaux et interrégionaux dans le cadre du plan de développement 2026–2030. Le soutien à l'investissement public, moteur de l'investissement privé, ainsi qu'à l'économie sociale et solidaire, en particulier les entreprises citoyennes et les PME. La mise en œuvre de réformes structurelles, notamment dans les secteurs de la santé, du transport et de l'éducation. L'encouragement des investissements dans les énergies renouvelables. L'intégration de l'économie parallèle et la consolidation de la justice fiscale. En clôture de la réunion, la cheffe du gouvernement a réaffirmé la nécessité pour le projet de loi de finances 2026 de répondre aux attentes de tous les citoyens et citoyennes, en garantissant à la fois équité sociale et dynamisme économique.