La reconnaissance de l'Etat de Palestine avant sa création pourrait s'avérer contre-productive, a déclaré samedi la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, au surlendemain d'une déclaration d'Emmanuel Macron qui entend reconnaître cette souveraineté en septembre prochain. « Je suis très favorable à l'Etat de Palestine, mais je ne suis pas favorable à le reconnaître avant qu'il n'existe », a déclaré Giorgia Meloni au quotidien italien La Repubblica. « Si l'on reconnaît sur le papier quelque chose qui n'existe pas, le problème pourrait sembler résolu alors qu'il ne l'est pas », a-t-elle ajouté. Le président français a annoncé jeudi son intention de reconnaître un Etat palestinien lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre, une décision qui a suscité la condamnation de l'entité sioniste et des Etats-Unis. Vendredi, le ministre italien des Affaires étrangères a déclaré que la reconnaissance d'un Etat palestinien devait intervenir en parallèle avec celle de l'entité sioniste par la nouvelle entité palestinienne. Le même jour, un porte-parole du gouvernement allemand a indiqué que Berlin ne prévoyait pas de reconnaître un Etat palestinien à court terme, ajoutant que sa priorité était désormais de faire avancer une solution à deux Etats, « attendue depuis trop longtemps ».