Avec un congélateur et un réfrigérateur en bon état, nous ne manquons pas d'avoir des craintes. Avec cette canicule qui tient bon, ces changements climatiques font souffler le chaud et le froid. Des régions où il pleut et où la grêle a élu domicile, on ne comprend plus rien. La Presse — Toujours est-il que le consommateur, le citoyen doit être sur le qui-vive. Un poissonnier qui expose ses produits sans une couche de glace conséquente est à éviter. Un épicier qui vous remet un pot de yaourt presque tiède, est à ne plus fréquenter. Un magasin devant lequel s'amoncellent des tas de bouteilles d'eau minérales ne mérite même pas un regard. A ce propos, l'autorité nationale de sécurité sanitaire des aliments a appelé tous les acteurs économiques impliqués dans le transport, le stockage et la présentation de l'eau en bouteille à respecter les exigences de sécurité sanitaire élémentaires pour ce produit, notamment en ce qui concerne la protection contre la lumière directe du soleil et l'humidité à toutes les étapes. L'autorité a souligné le phénomène répandu du transport, du stockage et de la présentation de l'eau en bouteille dans des conditions insalubres, parfois directement sous la lumière du soleil, ce qui pourrait contribuer à la détérioration de sa qualité et ainsi nuire à la santé des consommateurs. C'est clair ? Mais ce ne sera pas clair pour ceux qui n'accordent aucune importance à ce genre de précautions. Faute d'aire de stockage, on utilisera un bout de trottoirs. On mène une lutte acharnée à ce propos, mais on ne saurait être partout. C'est donc au consommateur de se protéger. Quelques pas plus loin, même sous ce soleil torride, valent mieux que les conséquences à subir, à la suite d'une gorgée de jus ou d'eau, une cuillère de yaourt ou un morceau de fromage qui a séjourné sous la chaleur. Bien entendu, cette chaîne du froid, qui est d'ailleurs rompue aussitôt que le produit est embarqué, faute d'équipements adéquats, les blocs de refroidissement qui surmontent les toits des véhicules sont fictifs, commencent à subir les effets des transferts du plastique et des effets de la température élevée. Exiger que le producteur vérifie l'état du véhicule, serait trop demander. Ces producteurs malheureusement n'ont cure de ce qui advient du produit qui porte leur nom, une fois le camion parti. C'est une étape à laquelle nous devons parvenir, car sans l'engagement du producteur, on ne pourra jamais protéger le consommateur. Avec cette chaleur, ces virus qui apparaissent au moment où on s'y attend le moins, les maladies trouvent le champ libre. Les enfants et les personnes âgées en sont les premières victimes. Et si nous cherchons plus loin, les Caisses sociales sont également touchées par ces manquements à l'hygiène, qui impactent leurs adhérents et leur occasionnent des dépenses supplémentaires.. Exiger que les produits facilement périssables ne soient livrés qu'à des transporteurs répondant aux conditions requises serait-il trop demander ?