L'Organisation tunisienne de défense du consommateur a appelé le chef du gouvernement à intervenir en urgence L'annonce des nouveaux tarifs qui seront appliqués pour la consommation de l'électricité et du gaz à partir de janvier 2017 n'a pas été bien accueillie par la plupart des Tunisiens. Cette augmentation inattendue survient à un moment où, justement, la consommation de l'électricité et surtout du gaz monte en flèche, en raison du froid qui sévit durant les premières semaines de cette année. Cette décision permettra, dans une certaine mesure, de venir au secours du budget du fournisseur national en énergie, mais contribuera, par ailleurs, à appauvrir encore plus le citoyen. Selon certaines sources, la Steg a choisi la solution la plus facile, celle de s'attaquer frontalement à la bourse du citoyen au lieu d'opter pour la mise en place de compteurs intelligents, commandés à distance et qui contribuent à maîtriser considérablement la consommation des clients, réduire les impayés et stopper la manipulation frauduleuse des compteurs. Compteurs intelligents La Steg avait subi en 2015 des pertes de l'ordre de 200 millions de dinars en raison de la recrudescence du phénomène de manipulation des compteurs par les consommateurs. Dans une déclaration rapportée par la TAP, le directeur de la distribution de l'électricité et du gaz a déclaré que les services techniques de la Steg ont dévoilé 7.741 cas de fraudes des compteurs, dont la plupart ont été enregistrés dans le Grand Tunis. La Steg aurait pu installer, suggère-t-on, des compteurs à l'extérieur des maisons et des entreprises pour lutter contre ce phénomène ou mieux encore, opter pour les compteurs intelligents. Mais l'entreprise publique a choisi de tourner le dos à ces choix onéreux et d'opter pour la solution la plus facile, celle qui sera supportée par le citoyen. Dans un communiqué qu'elle a publié mardi 17 janvier, l'Organisation tunisienne de défense du consommateur a appelé le chef du gouvernement à intervenir en urgence pour le report de l'augmentation des tarifs de l'électricité et du gaz qui, en cette période de grand froid, aura des incidences négatives sur les consommateurs.