Le commandant en chef de la Garde nationale, Lotfi Brahem, a indiqué, hier, qu'une «nette amélioration» a été observée depuis 2014 en matière de lutte contre la contrebande et le commerce parallèle. S'exprimant devant la Commission de sécurité et de défense à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Brahem a fait savoir que la valeur de la marchandise de contrebande saisie en 2016 est estimée à 190 millions de dinars, contre 178 millions de dinars en 2015 et 72 millions de dinars en 2014. Il a précisé que la Garde nationale se positionne au deuxième rang derrière le corps de la douane en matière de lutte contre la contrebande. Nommé le 2 mai 2015 au poste de commandant en chef de la Garde nationale, Lotfi Brahem a, par ailleurs, indiqué que plus de 85 % des individus ayant tenté de franchir les frontières maritimes ou terrestres sont des ressortissants de l'Afrique subsaharienne. En 2016, quelque 287 tentatives de franchissement illicite des frontières terrestres et maritimes ont été déjouées, a-t-il indiqué, relevant que ces opérations ont permis l'arrestation de 1.537 individus majoritairement en provenance de l'Afrique subsaharienne. Des «takfiristes» et autres individus armés retranchés dans les montagnes ont, également, été arrêtés lors de ces opérations, a-t-il précisé. Ces derniers comptaient rallier les côtes italiennes. Sur un autre plan, le commandant en chef a indiqué que les unités de la Garde nationale ont saisi, en 2016, plus de 600 mille pilules de psychotropes, une quantité importante de cocaïne et de morphine et plus d'un million de canettes de bière et de bouteilles de vin. La Garde nationale détient toutes les informations sur les réseaux de contrebande de carburant, a-t-il, en outre, indiqué, précisant que près de 80% de ces marchandises proviennent de l'Algérie. Par ailleurs, Brahem a indiqué que 3.517 personnes, dont des étrangers, ont comparu devant la justice pour terrorisme au cours des trois dernières années. Le nombre total de procès pour terrorisme intentés au cours de cette même période a atteint 1.800, a-t-il ajouté. Lotfi Brahem a affirmé l'existence d'une coordination au niveau des appareils de renseignement dans la surveillance et la poursuite des individus impliqués dans des affaires de terrorisme. Outre une coordination centrale et régionale entre les autorités sécuritaires et militaires, a-t-il ajouté. La lutte contre le terrorisme est un combat de longue haleine, a-t-il soutenu, évoquant les nombreuses difficultés dont souffre le corps de la Garde nationale. Il a, dans ce contexte, demandé la réforme du système de formation et la modernisation des postes sécuritaires de manière à permettre aux unités sécuritaires de mener à bien leur guerre contre le terrorisme. Il a, aussi, demandé d'assurer une protection juridique pour les personnes et les locaux sécuritaires, notamment devant la multiplication des tentatives d'agression terroriste contre des postes avancés de la Garde nationale (23 depuis l'année 2011).