C'était prévisible au regard de l'impunité dont bénéficie l'occupant sioniste. Des militants et journalistes ont été kidnappés par des gangs sionistes, dans un mépris total du droit international et des conventions protégeant les civils et la liberté de la presse, bafouant, en toute impunité, toutes les règles humanitaires et plaçant la vie de personnes civiles sous menace. Ces actes qu'on ne peut qualifier que de barbares émanant d'un Etat paria ont déclenché un déluge de réactions de soutien à la flottille et aux Palestiniens dans l'enclave de Gaza en particulier. La Presse — Ainsi, et comme attendu, les forces navales de l'occupant ont intercepté à partir de mercredi et jeudi plusieurs navires de la Flottille de la Résilience, transportant 497 militants originaires de 46 pays, alors qu'ils s'approchaient des côtes de Gaza. Composée d'une quarantaine de bateaux, la flottille se présente pourtant comme une « mission pacifique et non violente », visant à briser le blocus imposé à Gaza et à acheminer une aide humanitaire à la population assiégée. L'intervention sioniste en haute mer, un crime de guerre Selon les organisateurs, plusieurs navires ont été arraisonnés en haute mer. Les militants tunisiens de la flottille, au nombre de 24, ainsi que d'autres activistes de nationalités étrangères, ont été arrêtés par les forces d'occupation. Parmi eux figurent le député de l'ARP Mohamed Ali Mouheddine, le journaliste Lotfi Hajji, l'acteur Mohamed M'Rad, Achref Khouja, Anis Abbassi, embarqués sur le navire Florida, ainsi que Wael Nawar, Ghassan Henchiri, Nabil Chennoufi, Mezen Abdellaoui, Yassine Gaïdi, Cyrine Ghrairi, Abdallah Messoudi, Aziz Meliani, Noureddine Selouaj, se trouvant sur le navire Deir Yassine, Hamza Bouzouida, Louai Cherni, Mouheb Snoussi, Zied Jaballah, Houcem Eddine Ramadi, Ghassen Klaii, Mohamed Amine Hamzaoui, Jihad Ferjani et Khalil Lahbibi sur d'autres navires. La flottille transporte également d'autres figures médiatiques et politiques, dont le petit-fils de Nelson Mandela, Mandla Mandela, et l'ancienne maire de Barcelone, Ada Colau, ainsi que des eurodéputés, à l'instar de la Franco-Palestinienne Rima Hassan qui, dans une déclaration au journal Le Monde, a expliqué que les bateaux ont été arraisonnés un par un, en commençant par ceux qui étaient en première ligne et les transferts se font vers un gros navire militaire. Quelques heures après ces arrestations, la Global Soumoud Flottille a publié un communiqué dénonçant un crime de guerre attribué à l'entité sioniste, tout en rappelant le caractère pacifiste et humanitaire de sa mission. Le texte assure également les soutiens de la flottille qu'une équipe d'avocats est déjà présente sur le quai du port d'Esdoud dans les territoires occupés pour accompagner et assister les militants arrêtés. Invité sur la Télévision nationale, le professeur de droit international Abdelmajid Abdelli a dénoncé une véritable opération de piraterie et d'enlèvement. Il a souligné qu'il s'agit d'un crime de guerre visant des personnes venues acheminer une aide humanitaire à une population victime de génocide. Il a également rappelé que l'interception a eu lieu en haute mer, où la liberté de navigation est pourtant garantie par le droit international. « Ce crime de guerre s'ajoute aux autres crimes perpétrés par l'entité sioniste contre le peuple palestinien ». Vague mondiale d'indignation et de condamnations Face aux agissements barbares de l'occupant sioniste, qui persiste dans son impunité totale, la communauté internationale s'est mobilisée suite à l'interception de la Flottille de la Résilience. A ce propos, plus d'une trentaine de parlementaires de l'ARP ont condamné dans un communiqué l'enlèvement criminel de leur collègue, le député et membres de la flottille Mohamed Ali Mouheddine et ont appelé à la libération de tous les militants pris en otage. En outre, le Syndicat national des journalistes tunisiens, la centrale syndicale ainsi que la Ligue tunisienne des droits de l'homme ont fermement condamné le kidnapping par des gangs sionistes de plusieurs participants de la flotte, exigeant leur libération immédiate et une enquête internationale indépendante. Des manifestations de solidarité ont eu lieu en particulier à Tunis et à Sfax, Bizerte dans la journée d'hier. Par ailleurs, plusieurs pays européens ont également exprimé leur inquiétude et leur condamnation. La France, l'Italie et la Grèce ont demandé à l'entité sioniste de garantir la sécurité des participants, tandis que l'Espagne a convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade sioniste pour dénoncer l'attaque. Plusieurs centaines de manifestants ont défilé mercredi soir à Rome et à Naples, tandis que les principaux syndicats italiens ont appelé à une grève générale aujourd'hui, vendredi 3 octobre, pour dénoncer l'action de l'entité sioniste et soutenir le peuple palestinien.