Pour le défenseur du Stade Gabésien, Hachem Abbès, avoir un ancien joueur dans la famille constitue parfois un atout majeur. «Dans le football moderne, le soutien moral et le suivi social du jeune joueur sont considérés comme des nécessités vitales pour que ce dernier commence à s'adapter convenablement au nouveau rythme de la vie d'un footballeur professionnel et apprendre de plus en plus à faire confiance aux entraîneurs et surtout aux personnes qui ont déjà laissé leurs traces sur les pelouses. Pour moi, avoir un père ou un frère qui a déjà fait une carrière dans le football constitue un plus qui peut, par la suite, faciliter l'intégration de ce jeune talent dans le cercle des compétitions. Impressionné par les performances de son père dans un passé proche, ce jeune joueur tentera avec le temps de faire de son mieux pour suivre les traces de son paternel. A ce stade-là, l'autorité de la famille, et plus précisément du père exerçant parfois de multiples pressions, peut devenir dans une étape avancée une source d'échec pour certains jeunes joueurs. En effet, et quels que soient les résultats, il y a certains anciens joueurs qui pensent encore que leur enfant ne réussira pas sans eux. A ce niveau-là, la peur de l'échec prend le dessus sur tout un projet d'un futur grand joueur. Pour être plus clair, et en dépit de l'exemple de la famille où Msakni, l'expérience a montré que les joueurs issus d'une famille l'un de ses membres est un ex-footballeur sont très rares. Pour cette raison, je trouve qu'il faut faire comprendre aux parents que leur tâche consiste à encourager leur enfant. En cas de défaite ou de contre-performance, le rassurer en gardant toujours en tête qu'il est là pour avoir du plaisir. Leur travail, aussi, c'est de lui apprendre à perdre. De plus, ils sont appelés à comprendre qu'il faut donner plus d'autorité et de confiance aux entraîneurs et parfois se tenir un peu plus à l'écart. C'est très important pour la réussite sportive de leurs enfants.»