Comme ses frères Férid et Moncef, Lotfi Laâroussi a suivi le même cursus sportif, en s'engageant au début pour l'Union Sportive Maghrébine. Avant de voler de ses propres ailes au sein de l'Espérance Sportive de Tunis. «Nous sommes sportifs de père en fils. Mon père est Etoiliste puisqu'il vient de Sousse, mon cousin est Abdelwahab Chahed, le grand dirigeant sportif. Noureddine Darragi, président du Comité des supporters de l'EST n'est autre que l'oncle maternel. C'est d'ailleurs lui qui m'a piloté vers l'Espérance. Dès la naissance, je baigne donc dans une atmosphère cent pour cent sportive. Mon frère Férid m'a couvé en quelque sorte, puisqu'il m'a entraîné de la catégorie Ecoles jusqu'aux seniors à l'Union Sportive Maghrébine. Entre temps, j'ai vécu une première expérience à l'Espérance Sportive de Tunis que j'allais rejoindre définitivement. Je pars par la suite jouer avec l'Avenir Sportif de Kasserine entraîné par mon frère Férid. Celui-ci m'a toujours traité sur un pied d'égalité avec les autres joueurs afin d'éviter toute susceptibilité. C'était le genre de technicien loyal et juste. Mon frère Moncef a failli atterrir à l'EST, lui aussi. C'est le plus doué d'entre ses frères. Toutefois, il n' y pas que la famille qui m'a aidé. J'ai eu la chance de voir le jour dans un quartier où les futurs grands joueurs pullulaient alors: Mokhtar Gabsi, Taoufik Laâbidi «Farfat», Jalloul Chaâoua, Abdelmajid Ben Mrad, Abdelkrim Bouchoucha, Ridha Akacha...Bab Souika et Bab Saâdoun alimentaient l'EST et l'USMa en joueurs formés sur le tas, au quartier. En commençant ma carrière dans la catégorie Ecoles, en 1966-67, il y avait les Tarek, Bayari, Klibi, Ben Ammar...qui brillaient dans les concours des jeunes footballeurs. Oui, c'est une fierté légitime que l'on éprouve quand on a deux frères qui ont marqué l'histoire du football tunisien, et quand on a joué dans un grand club comme l'Espérance. Je dois m'estimer heureux».
