Le président métlaouien appelle à la mise en œuvre d'un Promosport new-look capable de générer de gros bénéfices aux clubs, et en même temps de consolider l'infrastructure sportive. «Déjà, on ne voit plus l'argent de Promosport voler au secours des clubs. Le contrat avec la FTF n'a toujours pas été renouvelé. Pourtant, la vocation même des concours de paris sportifs consiste à renflouer les caisses des clubs, tout en soutenant l'action de l'Etat au niveau de l'infrastructure sportive. En plus de l'argent réservé au chapitre fonctionnement, il y a un joli pécule à distribuer. Normalement, chaque club d'élite aurait dû bénéficier d'un montant beaucoup plus important que celui qui lui est dédié actuellement. Sans rêver, un chèque d'un million de dinars aurait dû être distribué par la société Promosport en faveur de chaque club. Cela suppose que l'on puisse jouer dimanche et mercredi, et que chaque journée de championnat fasse l'objet d'une grille. La formule idéale serait de jouer une semaine mercredi et dimanche, et dans la semaine qui suit le dimanche seulement. Cela n'est pas toutefois sans poser la question du bien-fondé d'un championnat à 14 clubs seulement auquel nous allons aboutir la saison prochaine. Nous ramons à contre-courant de ce qui se fait à l'étranger. Partout en Europe, la division d'élite est composée de 18, voire de 20 clubs. Il faut susciter la réflexion, car tout le monde a un droit de regard afin de rejoindre un consensus sur une solution durable qui fera la route une bonne dizaine d'années au lieu de sauter allègrement chaque saison d'une formule à une autre.Sur le court terme, le foot tunisien a besoin de disposer de l'argent pour manger, et pour investir aussi. Aujourd'hui, et c'est malheureux à constater, Promosport n'apporte plus rien. Pourtant, l'Etat a besoin d'un Promosport fort, florissant et générateur de gros bénéfices, puisque 25% des recettes vont dans ses caisses. Il faut mettre en place notre propre jeu de paris sportifs pour faire front et tenter de s'opposer aux fameux paris en ligne dont raffolent les jeunes. Au lieu de quoi, on assiste maintenant à du n'importe-quoi. Les dirigeants des clubs n'en peuvent plus, ils sont fatigués. Notre foot a le couperet sur la gorge : s'il ne va pas au Mondial russe et ne ramène pas par conséquent la grosse prime salvatrice allouée aux pays participants, ce sera un véritable désastre !».