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Ce n'est pas le cirque !
Agression mortelle d'un crocodile au parc zoologique du Belvédère
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 03 - 2017

Tout jeune, le crocodile en question accostait en 2007 au zoo en provenance de Djerba Explore. Avant sa mort, il était en bonne santé et pesait 70 kg pour 1,7 m de longueur. Il a été tué à coups de pierres
La nouvelle est tombée comme un couperet en début d'après-midi du mercredi 1er mars 2017. La mort cruelle d'un crocodile du Nil, tapis dans son enclos, a suscité une vague d'indignations sur la Toile. Il avait tout d'abord reçu de plein fouet, mardi, un gros tas de pierres de la part de quelques visiteurs. Suite à cela, une grave blessure lui a été occasionnée sur son œil droit. Le lendemain, la déclaration de mort effectuée par le médecin vétérinaire, Docteur Mehdi Lejri, suite à une autopsie confirmera la triste nouvelle de la blessure mortelle suivie de noyade dans le bassin réservé aux reptiles, au nombre de six au total.
Problème de mentalité
«L'agresseur a forcément franchi la barrière grillagée pour s'approcher au mieux du reptile. C'est probablement une personne de fort gabarit, au physique imposant pour pouvoir projeter à une telle distance un poids de pierre aussi lourd et important. Ce ne peut pas être des enfants ou des adolescents», remarque Mme Zoghlami, chef de service au sein du parc. Les gardiens, eux, n'y ont vu que du feu, apparemment. Dans son bureau, le Dr Mehdi Lejri nous a expliqué comment il a déterminé le moment probable de la mort du crocodile, fait certaines révélations et montré la vidéo de son autopsie. Il précise : «Il s'est noyé dans le bassin suite à un traumatisme crânien causant une hémorragie interne avec perte de connaissance. Il était probablement revenu dans l'eau pour réguler la température de son corps étant donné qu'il avait chaud, car les reptiles, au contraire de l'homme, ont un sang froid, ce qui nécessite un comportement fait de va-et-vient dans l'eau par rapport à la chaleur de l'atmosphère».
Dr Lejri revient sur l'alerte du drame et raconte à La Presse ce qui s'est passé dès le signal donné par le soigneur qui l'accompagnait durant sa ronde journalière à 8h30 : «Il a utilisé le bâton pour voir s'il était en vie ou pas, lorsqu'il n'a pas réagi ni bougé, restant englouti dans l'eau du bassin, il l'a immédiatement sorti à la surface pour que je puisse intervenir constatant tout de suite sa mort par noyade». Dépité, le vétérinaire signale que « le zoo est malheureusement devenu pour certains visiteurs mal intentionnés un véritable cirque». Obnubilés par le seul plaisir de créer l'animation et le spectacle, leur excitation prend malheureusement parfois des proportions dramatiques. Désormais, Il n'y a plus que cinq crocodiles au zoo du Belvédère. Et d'ajouter : «Le zoo n'a, en vérité, rien à voir avec le cirque. C'est la mentalité de certains visiteurs qui doit évoluer, ils doivent s'abstenir de faire réagir les bêtes à coups de pierres, de restes de nourriture, de bouteilles d'eau afin qu'elles se donnent en spectacle. Il faut que cela s'arrête».
Manque d'effectif pour le contrôle et le soin
Le responsable du portail de l'entrée principale a expliqué : «Six ou sept gardiens pour une superficie de 12 ha, c'est très insuffisant ! La faute incombe à la municipalité qui n'a pas pris les mesures idoines ! ». En pareilles circonstances liées à la forte affluence des visiteurs en période de vacances scolaires, le malaise est encore plus profond, car on parle de 10.000 voire 13.000 visiteurs par jour actuellement. Le gardien de la zone jouxtant le repaire des crocodiles réaffirme le sentiment d'isolement des sécuritaires : « Je suis le seul pour couvrir tout un espace alors que normalement on doit être trois, c'est très insuffisant pour tout contrôler». Il poursuit : «L'effectif sanitaire composé de trois vétérinaires et de vingt-deux soigneurs, qui donnent généralement à manger aux animaux et nettoient les locaux, est en ce moment réduit à un soigneur pour chacune des sept parties du zoo, notamment à cause des congés». Ce triste constat complique davantage la tâche au niveau de l'organisation du travail durant les périodes de fêtes, des vacances et du week-end.
L'environnement insalubre du zoo tue les animaux
Le scandale révélé l'an dernier sur la saleté du parc revient au goût du jour : «Trop de déchets en plastique sont exposés aux animaux qui peuvent mourir brusquement. La mentalité des visiteurs est déplorable, je suis obligée de donner sans cesse des consignes afin qu'ils renoncent aux mauvaises habitudes».
Dr Lejri pointe du doigt avec insistance l'étalage anarchique qui prévaut dans le Belvédère représentant un danger potentiel et permanent pour de nombreuses espèces animales qui peuvent être mortellement étouffées par les sachets. Selon son récit sur la condition des ruminants, «les cerfs qui ont quatre estomacs meurent souvent par déshydratation car leur rumen, paroi vitale, devient alors bouchée par l'effet en boule du plastique ingurgité». Ils étaient 42 cerfs de daim ou de l'Atlas et ils ne sont plus que 20 avec une semaine catastrophique en 2015 qui a enregistré dix décès. Deux à trois morts par an sont dues aux effets asphyxiants des sacs en plastique.
«En outre, on redoute un niveau élevé de l'acidose résultant de l'élévation brutale du pH dans le sang des moutons de Somalie à quatre cornes. Un potentiel risque de mort subite serait dû à la déglutition par ces bêtes de kaki ou de pain rassi balancés par les visiteurs». Les lions, les phoques, les otaries, les flamants roses, les rhinocéros sont tous concernés par cette gabegie des visiteurs. «Les phoques crèvent par suffocation à cause de l'inhalation de sachets en plastique qu'ils confondent par leur aspect évasé avec des méduses». De nombreux autres méfaits se déroulent dans ce zoo qui vit de malaise en malaise. Plusieurs cas de vols d'animaux, de gardiens impuissants face aux dérives, parfois molestés pour leur fermeté à l'égard des visiteurs.
Le crocodile a été enterré sur place dans une zone en retrait recouvert d'une couche de chaux qui est le meilleur désinfectant pour ne pas contaminer les autres espèces et même les êtres humains. Les employés du zoo du Belvédère semblent faire ce qu'ils peuvent pour assurer la propreté du zoo et la bonne santé des animaux, avec le peu de moyens disponibles.


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