Bien qu'il s'agisse d'un salon exclusivement professionnel, l'affluence était fort remarquable, ce qui constitue un signe évident de renaissance de l'espoir chez les investisseurs Les professionnels du BTP ont convergé hier vers le siège de la Foire internationale de Sfax à l'occasion de l'inauguration de la 14e session du Salon méditerranéen du bâtiment (Médibat) par le ministre de l'Equipement et de l'Habitat, Mohamed Salah Arfaoui. La cérémonie était marquée notamment par la présence du ministre camerounais de l'Habitat et du Développement Urbain, Jean Claude Mwentchou, et du vice-ministre de l'Energie et des Ressources hydrauliques de la République Démocratique du Congo, Prince Willy Mishiki Buhini, aux côtés d'officiels et d'hommes d'affaires tunisiens et étrangers. Bien qu'il s'agisse d'un salon exclusivement professionnel, l'affluence était fort remarquable, ce qui constitue des signes évidents de renaissance de l'espoir des investisseurs, comme l'a souligné avec beaucoup d'optimisme le ministre de l'Equipement et de l'Habitat à la fin de la visite des halls d'exposition, impressionnants par l'agencement des stands, le soin et l'esthétique recherchée du décor et l'ingéniosité développée par les différentes enseignes dans la présentation de leurs produits : « Ce genre de manifestation envoie un message d'espoir aux Tunisiens et aux investisseurs. La participation de 400 exposants ainsi que la présence de 30 délégations étrangères et de cinq ministres africains sont un indice hautement significatif quant à la confiance renouvelée des investisseurs étrangers dans notre pays et du retour à l'investissement. C'est avec plaisir et fierté que nous accueillons cinq ministres de pays africains dont la présence est un gage d'un futur bénéfique pour nos pays respectifs ». Le ministre tenu à cette occasion des propos rassurants concernant les problèmes liés à la circulation et à la réalisation des projets urbanistiques à Sfax, déclarant notamment : « Un appel d'offres vient d'être lancé pour la réalisation de vues aériennes des agglomérations de Tunis et de Sfax. En même temps, il va y avoir une révision profonde du plan d'aménagement de Sfax. Le ministère est actuellement en train d'élaborer une stratégie de développement appelée Stratégie de Sfax 2050 pour trouver des solutions aux problèmes de l'urbanisme dans la ville. Sans compter les projets qui sont en train d'être réalisés ni le projet Taparura dont l'appel d'offres va être lancé prochainement » Le ministre camerounais de l'Habitat et du Développement urbain, Jean-Claude Mwentchou, affichait le même optimisme quant aux perspectives de coopération et de partenariat avec la Tunisie : « Notre coopération bilatérale est d'autant plus prometteuse que les deux chambres d'industrie er de commerce du Cameroun et de Tunisie œuvrent à mettre en place deux salons du bâtiment au Cameroun et en Tunisie, et plus précisément à Sfax. D'ailleurs à mon retour dans cette ville après dix ans, je suis émerveillé par l'extraordinaire évolution dans le domaine de l'habitat et de l'urbanisme. La porte est grande ouverte pour les sociétés tunisiennes. Les opportunités qui leur sont offertes sont d'autant plus réelles que non seulement nous avons déjà une étroite collaboration avec des entreprises de votre pays en matière de construction d'autoroutes et de bâtiments mais c'est aussi une question de feeling. Il n'y a pas d'obstacle au développement de cette coopération, sachant que la loi sur les investissements au Cameroun est très libre. Il n'y a pas de contraintes particulières. La coopération avec la Tunisie est assurément sur la bonne voie. » La même considération pour la Tunisie est clairement exprimée par Prince Willy Mishiki Buhini, vice-ministre de l'Energie et des Ressources hydrauliques de la République Démocratique du Congo : « Je suis impressionné par ce que je viens de voir. Je ne pouvais pas croire que tous ces produits pourraient être fabriqués en Afrique alors que nous dépensons énormément de devises pour les importer d'Europe et d'Asie. Donc je pense qu'il faut privilégier la coopération Sud-Sud. La Tunisie a beaucoup à apporter à la RDC, et c'est réciproque. Nous avons un code d'investissement qui est très intéressant et nous privilégions le partenariat public-privé et c'est une opportunité que de relancer cette coopération économique dans un esprit gagnant-gagnant. La RDC avec ses 82 millions de consommateur représente d'immenses potentialités de consommation. Nous disposons d'une enveloppe de 811 millions de dollars pour développer le réseau électrique et notamment les équipements. Nous avons également reçu de la Banque mondiale 600 millions de dollars pour améliorer le réseau de distribution d'eau potable et nous avons besoin de la technologie tunisienne pour améliorer le développement économique de notre pays et je pense qu'il est temps pour les entreprises économiques tunisiennes de venir visiter la RDC et de découvrir les opportunités d'affaires en RDC, dont la superficie s'étend sur 2.345.000 km2 et dont à la capitale compte 12 millions d'habitants. La RDC a une préférence pour la Tunisie car elle a toujours été aux côtés du Congo dans les moments difficiles»