Un nouveau collectif associatif «Vigilants pour notre environnement » est sur le point de voir le jour. L'initiative a été lancée il y a trois ans, mais certaines difficultés de parcours lui ont sapé la marche. Aujourd'hui, ce réseau écologique semble arriver en si bon son chemin, avec des idées de projets novatrices, à même d'établir de nouveaux partenariats de voisinage. Cela a été bel et bien discuté, lors d'une récente rencontre, à Tunis, réunissant les différentes composantes du collectif. Le débat a été, alors, rehaussé par la présence de M. Mohamed Fadhel Hamdi, chef de l'Observatoire international des associations et de développement durable. Le coordinateur du réseau «Vigilants pour notre environnement», M. Slimane Ben Youssef, qui assure également la présidence, a tenu à mettre en avant son plan d'action futur et les perspectives de son développement, à la lumière du potentiel relationnel dont dispose ce réseau tant à l'échelle nationale que régionale. L'objectif, tel que défini, consiste essentiellement à cerner les problèmes environnementaux, identifier les sources de pollution et agir en commun pour y faire face. D'après M. Ben Youssef, il sera aussi question de faire connaître les autres initiatives individuelles et collectives en matière de diffusion de la culture du volontariat. Car écovigilance rime avec écocitoyenneté. Projets en vue L'étape post-création du réseau s'annonce, à l'en croire, bien chargée, avec, au menu, un calendrier aux thématiques riches et diversifiées. Le premier rendez-vous aura lieu, respectivement, à Gabès et à Djerba, où des ateliers de réflexion seront animés sur la crise écologique dont souffrent les deux régions. Leur dépollution pose, aujourd'hui, problème. Ce qui laisse le gouvernement Chahed pantois face aux impacts réels d'une telle situation préoccupante. Et les décisions à entreprendre pour y apporter des solutions idoines tardent à venir. Autre rendez-vous, l'organisation d'une semaine d'échange tunio-algérienne visant à penser ensemble les domaines de coopération associative. Idem, une université printanière est prévue, au début du mois prochain, au nord du Maroc. C'est que, selon lui, la défense de l'environnement n'est plus uniquement du ressort des Etats, mais plutôt, des citoyens et d'organisations œuvrant dans la sauvegarde du milieu. Et d'ajouter que pareille action ne saurait se réaliser sans l'implication massive des activistes de la société civile. Un travail en réseautage, pour ainsi dire. A cet effet, une équipe d'experts et d'écologistes sera bientôt constituée, en guise de consultants aidant ledit réseau à mieux discerner les défis et les priorités environnementales que doit, plus que jamais, poser le contexte local économique. Par ailleurs, les organisateurs ont relevé, au terme de leur rencontre, l'importance d'une intervention sur les sources de nuisance dans le golfe de Gabès, à Sfax et dans le bassin minier. La quête des projets à caractère écologique et leur financement ont beaucoup suscité l'intérêt du réseau. C'est, d'ailleurs, dans ce souci que se place le collectif «Vigilants pour notre environnement » qui compte mettre en ligne un portail électronique propre à lui, sur lequel figurera, en détail, son plan d'action stratégique.