Aujourd'hui, nous n'allons pas parler de schémas tactiques. Nous allons plutôt nous intéresser à l'évolution de l'équipe. Nous commençons à découvrir l'autre visage du Club Africain. Celui du championnat est totalement différent de celui de l'entame de la compétition africaine. Nettement meilleur d'ailleurs. Car il y a une différence énorme entre les deux. Dimanche dernier, l'équipe de Chiheb Ellili a fait oublier à ses supporters les deux dernières défaites en championnat face à l'Espérance et l'Etoile. Nous avons vu un ensemble clubiste revigoré et décidé à se frayer un chemin en coupe de la CAF. Il n'y avait pas de recette miracle dans cette résurrection de l'équipe de Bab Jedid. Outre la faiblesse criarde de l'équipe adverse, les Sierra-Léonais étant des novices dans la compétition, le mérite des Clubistes est là aussi. Pour la simple raison que le coach a enfin compris qu'il fallait donner du sang neuf à son onze de départ. La titularisation de Darragi et le retour à la compétition après une longue absence de Ghandri y sont pour quelque chose. Du coup, le Club Africain a retrouvé des couleurs. Ces deux joueurs étaient les pièces manquantes au puzzle. Darragi : l'homme de la dernière passe Cela faisait bien longtemps que le Club Africain souffrait de l'absence d'un meneur de jeu. Depuis le départ de Tijani Belaïd. Tous les entraîneurs qui se sont succédé depuis ce temps-là avaient de la peine à constituer un entrejeu digne de ce nom, complémentaire, pouvant faire le jeu. L'arrivée de Oussama Darragi au CA est plus que salutaire. Après des rentrées en cours de match et une condition physique soignée, le nouveau meneur de jeu des «Rouge et Blanc» a donné une plus-value certaine à la ligne médiane. Tout passe désormais par lui. Dimanche dernier contre les Sierra-Léonais, Darragi a prouvé qu'il est encore là et qu'il va falloir compter avec lui. Sur les 9 buts du Club Africain et outre son penalty, il a été à l'origine des autres réalisations. Avec Darragi, l'équipe pourrait atteindre le palier supérieur. Il est désormais l'homme de la dernière passe. Le Club Africain a enfin trouvé l'oiseau rare qui lui faisait défaut. Voilà pour Darragi. Qui dit milieu du terrain, dit obligatoirement récupération. Le point faible des Clubistes ces derniers temps était la récupération de la balle, la seconde balle comme on dit dans le langage du football. Avant sa blessure et son passage sur le billard, Ghandri était l'homme à tout faire de la ligne médiane. Sa présence physique et son gabarit ont un impact certain sur le jeu de l'équipe qui a beaucoup souffert de son absence. Aujourd'hui, il revient sur scène et a réussi son retour par un joli but. Le Club Africain doit composer avec Ghandri, notamment sur les balles arrêtées. Son entente avec Ghazi Ayadi au niveau de la couverture a été presque parfaite. Sont-ils devenus les deux hommes forts de la récupération? Tout le laisse penser d'autant que Wissem Yahia a perdu sa place et que Khalil, convalescent, aura à faire face à la concurrence pour retrouver la sienne. Surtout qu'avec l'arrivée de Darragi, les plans ont changé et l'équipe est en mesure de faire le jeu.