Le Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions organise, les 23 et 24 septembre, en collaboration avec l'Institut national agronomique de Tunis, et l'Institut supérieur agronomique de Chott Meriem, une conférence intitulée «Du jardin d'Eden au jardin français-Voyage de Chaharbagh de Babylone à Versailles», chacune des deux institutions abritant l'événement successivement. La conférence sera présentée par le professeur M'hamed Hassine Fantar, et donnée par le professeur Eiji Hattori de l'Université de Kyoto (Japon), membre du comité spécial de «l'histoire humaine et naturelle» relevant du Conseil scientifique du Japon. L'exposé s'articulera essentiellement autour du rôle des Saintes Ecritures et de l'Ancien Orient dans la genèse de la civilisation d'Orient et d'Occident, en particulier du point de vue de la conception des jardins. L'idée étant, au dire du Pr Hattori, d'essayer de retrouver la voie transculturelle et le cheminement de l'information qui expliquerait le passage du jardin d'Eden au jardin français, via le Taj Mahal et le jardin persan ou Chaharbagh... Un jardin dont le design aurait pour origine Babylone et qui se retrouve en Andalousie au VIIIe siècle à travers les jardins islamiques de Damas et de Bagdad, eux-mêmes inspirés du jardin d'Eden. Ce rendez-vous met en évidence le rôle du voyageur et marchand, Jean-Baptiste Tavernier, qui aurait ramené dans ses bagages, lors de ses périples, des informations sur ce type de jardin, qui auraient par la suite inspiré André Le Nôtre, le concepteur et le réalisateur des jardins de Versailles. Une rencontre historique et un échange interculturel sans doute décisifs quant au devenir du jardin français...