Au match aller, comme au match retour, une erreur de placement dans un moment de fléchissement a failli coûter cher à l'équipe. Les « Sang et Or » ont démarré non sans difficulté l'aventure africaine. Ils se sont qualifiés, certes, à la phase des poules, sauf que leur qualification n'a pas été aisée. Et pour cause : une défense qui, dans un laps de temps d'inattention, commet l'irréparable. Contre Horoya AC, premier adversaire de l'Espérance de Tunis à la C1 africaine, Moez Ben Chrifia a encaissé trois buts. Heureusement que Sassi et Ben Youssef ont triplé la mise à Radès. Mbarki, lui, s'est racheté une conduite au match retour en égalisant dans le temps additionnel de la première mi-temps du match retour à Conakry. Depuis le duo légendaire Badra-Jaïdi, la charnière centrale n'est plus que ce qu'elle était. Ils sont nombreux les joueurs qui sont passés par là et qui ont occupé l'axe de la défense, mais aucun n'a réussi à se montrer aussi coriace et aussi lucide que ce duo d'exception. Pour pallier le vide laissé par Badra et Jaïdi, les responsables « sang et or » n'ont pas hésité à aller explorer des pistes à l'étranger. Les Algériens Antar Yahia en 2013 et Hichem Belkaroui aujourd'hui, les Camerounais Yaya Banana et Aminou Bouba n'ont pas percé. Maintenant, et malgré le nombre de recrutements impressionnants effectués ces deux dernières années, le compartiment défensif n'inspire pas confiance. Et ce ne sont pas les deux dernières confrontations contre Horoya AC qui feront penser le contraire. Un axe flottant Si les Espérantistes ont souffert avant de composter leur billet pour la phase des poules de la Ligue des champions, c'est à cause d'un axe qui peut se montrer flottant au moment où on s'y attend le moins. A l'aller, une mauvaise couverture de Machani et Chammam, Dhaouadi masquant Ben Chrifia qui a mal dégagé sa balle, encaissant un but qui aurait pu être fatal au match retour. Avant-hier à Conakry et après une demi-heure de bonne application défensive, les Guinéens ont ouvert le score dans un moment d'inattention quand Bassirou tire dans le dos de Mbarki. Heureusement que le même Mbarki a rectifié le tir en égalisant dans le temps additionnel de la première mi-temps. Heureusement aussi que le deuxième but de Mando n'a pas pesé dans la balance grâce aux trois buts de l'aller. Pour conclure, si les « Sang et Or » veulent aller loin en Ligue des champions, il est impératif que Faouzi Benzarti règle une fois pour toutes la question de la fébrilité défensive. Dhaouadi et Belkaroui, et à un degré moindre Machani qui manque de temps de jeu, doivent se montrer plus appliqués, vu que leurs erreurs répétitives coûtent cher à l'équipe.