Un joyau dans la vieille Ville, une Villa d'exception qui vous plonge dans une atmosphère enchanteresse où le temps semble s'arrêter «Dar Ben Gacem est une oasis de charme nichée au cœur d'un site du patrimoine mondial de l'Unesco, entourée de monuments historiques et d'ateliers d'artisans qui portent l'héritage de leurs ancêtres. Nous sommes une entreprise sociale qui soutient la préservation culturelle tout en offrant une expérience tunisienne authentique». C'est ce qu'on peut lire sur la carte de visite remise à chaque visiteur qui pénètre dans la maison d'hôtes Dar Ben Gacem. Dans un ouvrage qui raconte l'histoire de cette forteresse de luxe, Mme Ben Gacem, hôtesse des lieux, à l'énergie débordante, exprime le bonheur qu'elle vit au présent : «Parfois, je m'asseois dans la cour de la maison, pour regarder autour de moi les murs qui sont restés droits durant des centaines d'années. Je n'arrive pas à croire que ce rêve est devenu réalité». Mme Leïla Ben Gacem, propriétaire des lieux vous reçoit chaleureusement dans son établissement. En gravissant les marches de l'escalier faits de mosaïques de losanges à l'aspect neuf, on croise des murs jaune ocre. D'un coup, on se sentirait presque dans un musée où des vitrines éclairent des pièces archéologiques et des vases en céramique. En dessous, on s'agite pour débarrasser les tables, une fois le déjeuner terminé. En poursuivant son chemin le long des allées, des tableaux, des canapés, des miroirs s'enchaînent pour le plaisir des yeux. Sur le côté gauche, une estrade au milieu du couloir accède à une chambre qui s'ouvre à l'ancienne avec une poignée à molette ronde. La somptuosité des carreaux de faïence dans la salle de bains, la fresque murale d'un musicien jouant du luth qui vous donne envie de chanter ajoutent au charme de cette belle maison d'hôtes. Une terrasse ouverte aménagée à l'étage supérieur attire l'attention du visiteur avide de détente et de repos car en s'asseyant on a l'impression d'être dans la Médina, profitant du calme et du silence, loin du bruit du centre-ville. Projet de rénovation abouti Un document historique rappelle l'essentiel des détails autour de la restauration de Dar Ben Gacem. Leïla Ben Gacem, ingénieur en médecine biologique, n'a pas tardé, juste après la révolution de 2011, à entreprendre des travaux d'aménagement herculéens. Elle a été soutenue dans ses efforts par le directeur général de l'Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis, M. Zoubeir Mouhli, qui a affirmé, à ce propos, que le procédé de conversion en maison d'hôtes représente un challenge majeur. L'enjeu consiste, en effet, à sauvegarder l'authenticité, le cachet historique et le style traditionnel de la maison, d'une part et, d'autre part, à fournir tous les services modernes et commodités attribués aux hôtels du XXIe siècle tels que les espaces d'hygiène, la connexion à internet, l'air conditionné dans toutes les chambres... Malgré les difficultés de rénovation liées aux coûts prohibitifs, le résultat a empli de satisfaction l'hôtesse des lieux. «La première fois que je suis entrée dans cette maison, j'ai pu saisir son charme attrayant et quand les travaux furent achevés, ce fut comme un miracle». Une ambiance entraînante et distrayante Auparavant, Mme Leïla Ben Gacem avait agréablement reçu dans le patio central de nombreux invités, essentiellement des femmes d'affaires et trois ambassadrices, du Maroc, de Bulgarie et de Finlande à l'occasion de la Journée mondiale de la femme qui a été célébrée le 8 mars. Des visiteurs issus d'une quarantaine de pays différents et des personnalités de la scène politique internationale ont été hébergés dans ce lieu chargé d'histoire. Faisant face avec front et détermination à la crise touristique vu les promesses de renouveau du secteur, elle en appelle plus d'un à vivre cette «expérience magique au sein de la Médina de Tunis».