La réforme administrative constituera la locomotive des réformes à entreprendre pour moderniser l'économie. «La Tunisie vit un contexte économique difficile depuis plus de six ans. La croissance économique est en baisse, les investissements ont du mal à décoller, en attendant la concrétisation des promesses d'investissement collectées à la conférence de Tunisia 2020. Sachant que l'un des obstacles majeurs à l'investissement, c'est bien la lenteur des procédures administratives et leur complexité, ce qui pourrait entraver leur concrétisation. Une administration qui depuis longtemps ne s'est pas renouvelée et n'a pas actualisé son mode de fonctionnement à l‘ère de la digitalisation». C'est en ces termes que l'Institut arabe des chefs d'entreprises a introduit la problématique de la troisième édition de son Forum économique qui aura lieu le 6 avril 2017 à Tunis. La rencontre, qui aura pour thème «La réforme de l'administration publique: pour une performance», examinera «L'économie des politiques des réformes» et «L'évaluation des politiques publiques». Le débat sera ainsi focalisé sur la performance de l'administration, la valeur ajoutée qu'elle crée et sa contribution dans l'économie nationale «à part celui de la proportion des salaires publics dans le PIB». Les différents panels du Forum permettront d'approfondir la réflexion sur la réorganisation de l'administration afin de relever les défis que l'administration est appelée à relever, dont «le basculement du mode de gestion par fonction au mode de gestion par métier et la mise en place d'un nouveau système de rémunération capable d'attirer et de retenir les compétences». La gestion suivant les chaînes de valeur, une problématique qui sera traitée dans ce Forum dans le cadre d'un panel sur «la gestion de l'administration : réaffectation des ressources et motivation des managers». Ainsi, le rôle et les prérogatives de la haute fonction publique seront au cœur du débat. D'autres thématiques, qui porteront sur la nouvelle relation gouvernement-administration, la nouvelle gestion des entreprises publiques, l'administration décentralisée performante, seront également à l'ordre du jour. Ainsi, «il est primordial que la réforme de l'administration soit adoptée. C'est la condition pour que l'économie retrouve son dynamisme. La tradition économique ne prendra effet qu'à travers l'adoption des réformes administratives. C'est la réforme la plus attendue et la plus sollicitée tant elle touche toutes les parties prenantes et tant son application permettra de résoudre des problématiques afférentes autant au secteur privé qu'au secteur public». Selon l'Institut arabe des chefs d'entreprises, la réforme administrative constituera la locomotive des réformes à entreprendre dans l'objectif de moderniser l'économie. «Nulle réforme ne pourrait être pensée ni adoptée avant que la réforme administrative ne commence à prendre effet. De même, afin de mettre en place de nouvelles politiques publiques et instaurer l'approche participative, il faudrait aussi passer par la réforme administrative».