Développer le jeu, trouver les espaces, avoir la possession et la maîtrise du ballon, c'est un projet ambitieux qui demande un temps d'adaptation et des automatismes huilés Certaines questions en rapport avec le style de jeu adopté par le CA face aux Mauriciens de Port Louis reviennent actuellement avec insistance. La philosophie du jeu que tente de mettre en place le staff technique avec, en toile de fond, un jeu direct et des joueurs vifs. Des enchaînements, de l'implication, de la détermination et des mouvements offensifs avec des vagues successives. Le CA a fière allure quoique l'adversaire soit modeste. Ce faisant, et après un mercato hivernal particulièrement animé, nombreux sont ceux qui s'interrogent au sujet du Club Africain. On peut effectivement se demander quel est le vrai niveau de ce groupe rebâti et quel sera son style de jeu face à des concurrents locaux mieux affûtés que le CA. Développer le jeu, avoir la possession et la maîtrise du ballon, trouver les espaces, c'est un projet ambitieux qui demande un temps d'adaptation et des automatismes huilés. Or, le CA n'a pas le temps et la course contre la montre à laquelle il est confronté doit être négociée avec doigté et maîtrise, particulièrement en championnat où la concurrence est féroce. Après un parcours jusque-là moyen au play-off, deux victoires et deux défaites, le CA doit s'appuyer sur ses propres idées de jeu pour se relancer. Certes, en face, il y a des concurrents extrêmement forts. Que ce soit l'ESS ou l'EST. Mais ce qui pourrait booster le groupe clubiste, c'est cette persévérance d'ensemble et cet état d'esprit retrouvé. Bref, l'envie de se battre est là. Orphelin de titres (globalement) mais pas forcément de faits de gloire depuis des lustres, le CA de cette année semble avoir retrouvé un équilibre global quoiqu'il faille encore hausser le niveau pour se frotter au gratin local et annoncer son retour au tout premier plan du football tunisien. Animation et construction Peaufiner certains automatismes en défense et dans la construction du jeu est impératif. Retrouver l'efficacité face aux ténors, achever les rencontres en roue libre (endurance), Chiheb Ellili s'active à dessiner les contours d'un groupe vertueux mais encore perfectible. Maintenant, en football, tout est aussi question de tempérament, de sérénité et de bonne alchimie. Solidaire, le groupe l'est forcément quoique tout dépende des résultats à venir pour maintenir la cohésion. Enfin, au rayon des satisfactions, Darragi, Rusike, Ghandri, Ghazi Ayadi, Ben Mustapha et à un degré moindre Kchok, Ifa, Belhkiter, Fakhri Jaziri, et Khelifa, semblent tenir le bon bout, sur la bonne voie comme on dit. Qu'il semble donc loin le temps des difficultés dans l'animation offensive et la construction des actions.