Les propositions et les revendications des professionnels sont restées lettre morte. Le secteur du bâtiment et de la promotion immobilière, l'industrie et le commerce des matériaux de construction sont confrontés ces dernières années à plusieurs difficultés. On peut citer, par exemple, la hausse des prix de l'habitat, la baisse des ventes et la dégradation du pouvoir d'achat. Pour faire face à ces difficultés, le bureau exécutif de la Fédération nationale du bâtiment s'est réuni, récemment, au siège de l'Union nationale de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) pour examiner la situation du secteur et émettre les recommandations susceptibles de le relancer. Les participants ont réaffirmé leur soutien aux décisions prises par la centrale patronale et expriment le malaise des professionnels face aux problèmes qui freinent le développement de ce secteur. Dégradation de la situation Par ailleurs, les participants à cette réunion ont attiré l'attention des pouvoirs publics sur leurs revendications qui sont restées lettre morte, appelant à ce que les mesures nécessaires susceptibles de résoudre les problèmes soient prises afin de donner un nouvel élan au secteur. Les professionnels affirment, de même, qu'aucune vision à long terme n'est disponible pour ce secteur en dégradation qui pourrait avoir un impact économique et social négatif et menacer des milliers de postes d'emploi directs. Un appel a été lancé au gouvernement afin de réagir face aux difficultés auxquelles est confrontée l'industrie nationale à la suite de la levée de la subvention sur la consommation d'énergie, des augmentations salariales successives, de la baisse de la productivité et de l'augmentation des impôts, ce qui a provoqué une baisse de l'investissement, de la compétitivité et des exportations du secteur. D'où la nécessité de revoir la politique économique du pays et de prendre des mesures permettant de redynamiser les entreprises industrielles et leur accorder la priorité dans la réalisation des grands projets nationaux. Les professionnels affirment que «la prise de décisions arbitraires sans la consultation des structures professionnelles concernées a une incidence directe et négative sur le climat des affaires». Cela ne permet pas au secteur de se développer sur des bases solides. Ils insistent aussi sur la nécessité de faire face à l'importation anarchique, sur la révision du cahier des charges organisant les opérations d'importation et sur l'urgence de combattre le commerce parallèle et la contrebande pour préserver l'industrie tunisienne. A noter que la Fédération nationale du bâtiment englobe vingt et une chambres syndicales représentant les principales activités industrielles et commerciales.