«La Commission d'arbitrage et de réconciliation de l'Instance vérité et dignité a reçu, jusqu'en mai 2017, 5.619 dossiers, dont 2.700 dossiers de corruption financière et administrative et 2919 d'atteinte aux droits de l'Homme», a indiqué hier le président de la Commission, Khaled Krichi. Représenté par le chef du contentieux de l'Etat, l'Etat (en tant que victime) a présenté quelque 685 dossiers en rapport avec des affaires de corruption financière et de détournement des deniers publics», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Tunis. Selon Krichi, la commission d'arbitrage et de réconciliation a examiné quelque 2.542 dossiers, dont 982 dossiers de corruption financière et de détournement des deniers publics et 1.650 d'atteinte aux droits de l'Homme. «Jusqu'en mai 2017, le chef du contentieux de l'Etat a rejeté 528 dossiers sur un total de 603. Quelque 75 autres dossiers ont aussi été rejetés par des banques et d'autres institutions», a-t-il ajouté. Après deux ans d'exercice, la Commission d'arbitrage et de réconciliation de l'Instance vérité et dignité n'a conclu que 7 accords d'arbitrage et de réconciliation, dont 4 dossiers d'atteinte aux droits de l'Homme et 3 de corruption financière. Trois décisions définitives d'arbitrage ont été également rendues : une première décision porte sur les droits de l'Homme, alors que les deux autres sur des affaires de corruption.