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Sghaïer Zouita (Directeur technique national adjoint) «Bientôt, nous proposerons une nouvelle formule au B.F.» Dossier : Bilan de la formule du championnat de la ligue 2
Le directeur technique national adjoint promet qu'après évaluation de l'expérience en cours, la meilleure formule possible pour la compétition de la L2 sera proposée au Bureau fédéral. Visiblement, on reviendra comme en L1 à un championnat à 14 clubs en poule unique «A la direction technique nationale, nous sommes actuellement en train de procéder à l'évaluation de la formule de la compétition en Ligue 2, et à en dresser le bilan le plus objectif possible. Nous allons, ensuite, en proposer les conclusions au Bureau fédéral. Et en même temps, nos recommandations et notre propre suggestion de la prochaine formule à retenir. C'est l'aspect technique qui va primer car, naturellement, c'est le premier souci d'une DTN qui se respecte. La formule retenue au cours de la saison qui vient de se terminer comporte certains aspects positifs, et d'autres négatifs. Grosso modo, la saison s'est passée sans gros dommages, et c'est déjà un grand acquis. Le fait de disputer le play-off sur des terrains neutres choisis par le club théoriquement recevant a énormément réduit les risques de violences et de dérapages. De plus, cette formule a donné le maximum d'équité de chances aux clubs. Je ne pense pas qu'elle ait favorisé une partie quelconque aux dépens d'une autre. Malheureusement, certains de nos clubs n'ont pas de projet sportif réel capable de les soutenir quand ils se trouvent sous les feux de la rampe parmi l'élite. La majorité des équipes concernées n'étaient pas prêtes pour l'accession parmi l'élite la saison dernière. Une fois les fêtes de la promotion passées, bonjour les dégâts ! Elles se sont retrouvées confrontées à de grosses difficultés. Forcément, elles ont fini par se rabattre sur les «à-côtés», par exemple sur l'arbitrage en guise d'alibi trouvé à leurs carences. Dans ces circonstances, le côté technique devient malheureusement le dernier de leurs soucis ». «Tenir compte du contexte économique» «Dans le projet de la future formule du championnat en Ligue 2, il faut bien entendu tenir compte des engagements des clubs, des critères qui font qu'ils n'ont pas réellement les mains libres, qu'ils ne disposent pas d'une grande marge de manœuvre. Il nous faut aussi penser aux jeunes joueurs qui constituent notre leitmotiv. Les temps sont difficiles. Il y a à présent des clubs qui sont acculés à déclarer forfait dans des matches décisifs. J'apprends aujourd'hui même (samedi dernier, NDLR) que l'Aigle Sportif de Haouaria a déclaré forfait à Bousalem dans un match barrage pour l'accession ou le maintien en D1 ! Il faut donc tenir compte d'un paramètre essentiel: la crise économique qui rejaillit sur les activités sportives. Toutes les disciplines sportives vivent au jour le jour, en sont réduites au système «D». Un nombre très important de familles vivent du football. Les 45 mille licenciés du foot, qui va leur assurer l'argent des déplacements, des mises au vert, leur procurer les tenues, des crampons...? Qui va payer le nombre considérable de professionnels, sachant que ce ne sont pas seulement les clubs des L1 et 2 qui paient leurs joueurs. Y compris dans les divisions régionales, on sert de petites primes qui servent d'encouragement aux joueurs, d'aide sociale. La face cachée de notre football est poignante, pathétique: hormis deux ou trois clubs qui ne sont pas confrontés à de réels soucis financiers, le reste des clubs endurent des problèmes quotidiens, en sont réduits à réaliser de véritables prouesses. L'argent du sport est peut-être important, mais il ne génère pas de réel investissement. Et c'est là la plus grosse limite de tout cet argent que brasse le sport, le foot plus particulièrement».