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Pour une lueur de solidarité sociale
Union nationale des aveugles de Tunisie — Journée de sensibilisation
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 05 - 2017

L'Union régionale des non-voyants de Tunisie, section Tunis, a organisé à l'espace culturel Fadhel Ben Achour à La Marsa une journée de sensibilisation, d'animation et de collecte de dons.
Cette action, menée en collaboration avec l'Association tunisienne des parents et des élèves section Tunis, avec l'Association handicapés sans frontière ainsi que l'Ecole des non-voyants de Sidi Thabet, représente une première initiative en vue d'attirer l'attention et du public et de l'Etat quant aux besoins spécifiques de cette catégorie sociale et de l'indispensable promotion de ses droits à l'éducation, aux loisirs, aux Ntic, à l'appui financier et à l'intégration socioéconomique.
Il était prévu qu'une vingtaine d'exposants participent à la première partie de la journée, notamment à la kermesse dont les ventes et les frais de participation seront investis dans le renforcement du budget de l'Union et dans la création d'un espace d'initiation à l'informatique en faveur des non-voyants. Cependant, seule une dizaine a tenu parole.
Mme Monia Aïssaoui est artisane spécialisée dans le tissage traditionnel. Elle expose des coussins, des rideaux, des descentes-de-lit, des nappes et autres produits de linge de maison, tous fabriqués à partir de tissages traditionnels. «Ce sont des produits faits de hayek modernisés grâce à l'introduction de motifs berbères. L'idée étant d'encourager les jeunes à opter pour le traditionnel tout en étant certains qu'il se marie parfaitement avec la décoration d'intérieur moderne», indique-t-elle. Cette artisane fait partie de la poignée d'exposants qui sont convaincus de l'utilité des actions à vocation sociale. C'est aussi le cas de Mme Noura Aloui, présidente de l'association «Identité, avenir et patrimoine». Sollicitée pour participer à cette action, elle a accepté sans hésitation. «Les frais du stand fixés à 25 dinars seront versés au profit de l'Union régionale des aveugles de Tunisie section Tunis. Si nous enregistrons des ventes honorables, nous allons aussi consacrer une partie des recettes pour cette organisation qui peine à garantir ses ressources matérielles», indique-t-elle, solidaire.
Les moyens du bord ne suffisent pas !
Il faut dire que l'Union nationale des aveugles de Tunisie ainsi que ses différents bureaux régionaux se trouvent démunis de toute subvention susceptible de booster leur travail et de renforcer les activités destinées à l'insertion socioéconomique et à l'accès des non-voyants au savoir. C'est du moins ce que confirme M. Fadhel Naffati, président du bureau régional de Tunis. «L'Union ne bénéficie d'aucune aide ou subvention. Du coup, elle ne dispose point de ressources matérielles fiables. Nous nous débrouillons pour collecter des dons pour pérenniser, un tant soit peu, cette organisation. S'agissant du bureau de Tunis, nous comptons pas moins de 2.700 adhérents, soit des non-voyants ou des malvoyants. Certains d'entre eux sont issus de familles nécessiteuses», indique-t-il. Il ajoute : «Nous avons pensé à sensibiliser et le public et l'Etat quant à notre situation précaire. Nous ambitionnons de mettre en place, grâce à l'élan de solidarité des associations partenaires, un espace d'informatique afin de garantir le droit des non-voyants aux nouvelles technologies». Par ailleurs, des démarches sont entamées dont un projet de partenariat avec le ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger dans l'optique de simplifier les procédures administratives en faveur des non-voyants.
Enfants non-voyants : des compétences à valoriser
Un peu plus loin se trouve le stand de l'Atupe, section Tunis. Mme Faïka Ben Jannet, présidente du bureau régional de Tunis, a saisi l'occasion pour exposer ses peintures personnelles dont les éventuelles ventes seront destinées à la création de l'espace d'informatique pré-indiqué. «Ce projet me tient beaucoup à cœur. D'ailleurs, nous comptons, ainsi que l'Union, instaurer des clubs de théâtre et de musique en faveur des enfants non-voyants. Ces chérubins sont dotés de capacités telles qu'il convient de les aider à développer leurs dons et à voler de leurs propres ailes», indique-t-elle, motivée. Le bureau régional de l'Atupe de Tunis s'engage aussi à développer des sessions de formation en matière de communication au profit des non-voyants adultes, qui assureront, à leur tour, la formation, l'encadrement et l'accompagnement des jeunes générations. «L'Atupe œuvre pour les jeunes générations dont les enfants à besoins spécifiques. D'où l'intérêt que nous vouons aux enfants de l'Union», renchérit-elle.
La technologie : une nécessité et non un luxe
L'accès des non-voyants et des malvoyants aux nouvelles technologies, aussi élémentaire qu'il soit, reste, jusqu'à nos jours, un luxe inabordable aussi bien en raison de la cherté des outils spécifiques que de leur manque de disponibilité sur le marché. M. Achref Hamdi est formateur en outils technologiques destinés aux non-voyants et aux malvoyants. Il représente l'unique société d'import tunisienne, spécialisée dans l'alimentation du marché en outils technologiques de pointe, conçus pour faciliter la vie aux non-voyants et pour aider les malvoyants à compenser le déficit visuel dont ils souffrent. «Les produits que nous mettons à la disposition de nos clients touchent à tous les domaines de la vie quotidienne. Nous avons des outils informatiques, des outils pédagogiques, des appareils utiles pour faciliter la vie quotidienne, des appareils d'hygiène, de santé et de cuisine», indique-t-il.
Parmi les produits exposés, l'on découvre des lunettes destinées aux malvoyants et qui permettent l'agrandissement d'un objet donné. Ces lunettes coûtent 350 dinars. «Cet appareil-là, indique M. Tarek Othmane, est un détecteur de couleurs et de lumière. Son répertoire compte plus de mille couleurs. Il est proposé à 480 dinars». Autre produit : l'imprimante spécial non-voyant et qui permet de traduire des fichiers word en documents braille. Son prix s'élève à 6.500 dinars.
Ces produits technologiques sont, toutefois, classés de pointe. Et au lieu de les exonérer des taxes douanières pour faire chuter leurs prix et les rendre plus abordables à la catégorie-cible, ces produits s'avèrent être même surtaxés ! «Il faut tenir parole et appliquer le texte constitutionnel, lequel exige le recours à la discrimination positive au profit des personnes en situation de handicap. Pour ce, il convient d'éliminer les taxes douanières sur ce genre de produits et permettre aux non-voyants de jouir des technologies sur un pied d'égalité avec les autres», recommande M. Thabet Grayaâ, membre d'honneur à l'Union.


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