A l'instar des différents gouvernorats, celui de Kairouan s'est réveillé tôt, en ce 7 juin, pour vivre des moments exceptionnels avec les familles des 6.484 candidats dont 1.228 appartiennent aux lycées privés et 200 candidats libres Entourés d'importants dispositifs sécuritaires et équipés d'appareils de brouillage électronique, les 28 centres d'examens ont accueilli, dans une ambiance bon enfant, les candidats dont beaucoup avaient les yeux cernés à cause du manque de sommeil et du rythme observé au cours du mois de Ramadan. Beaucoup de parents, dissimulant mal leur anxiété, ont préféré accompagner leurs enfants pour les soutenir psychologiquement et être leurs fervents supporters... Devant le lycée Ibn El-Jazzar (Kairouan-Sud), Mme Sihem Romdhani ne cache pas son émotion et sa fierté : « A travers nos enfants, nous nous rappelons notre propre parcours scolaire. Personnellement, je m'acharne toujours à soutenir ma fille aînée, surtout dans les moments difficiles, car je pense qu'elle mérite une vie paisible et comblée et tout ça ne peut se réaliser qu'avec la réussite dans les différents examens de la vie. Et puis, j'ai une attitude maternelle pour gagner la guerre des nerfs !». A 8 heures, les candidats retiennent leur souffle devant des enveloppes où sont scellées les épreuves de philo. A leur sortie, entre 11h et midi, devant le lycée Ibn-Rachik, des groupes d'élèves échangent leurs points de vue sur le degré de difficulté des sujets de philo. Et dans l'ensemble, ils ont jugé l'épreuve abordable et à la portée de ceux qui ont révisé les différents chapitres. Candidat de la section économie et gestion, Okba Oueslati est soulagé d'avoir passé la première épreuve sans encombre, car les problématiques qui y sont posées ont été bien travaillées en classe : «Personnellement, j'ai choisi le premier sujet que j'ai travaillé suivant le principe de la thèse, de l'antithèse et de la synthèse». Sofiène, son camarade, nous a révélé que, hormis le second sujet jugé difficile, les deux autres sont vraiment accessibles. Des impressions similaires nous ont été confiées par d'autres candidats de la section mathématiques. Le jeune Ayoub Ammamou, de la section lettres, a choisi l'étude de texte : «A vrai dire, je préfère opter pour la sécurité, au moins on a les questions pour nous servir de guide. De plus, le texte était accessible. J'aimerais faire la fierté de mes parents et réussir avec une bonne moyenne, même si avec la philo on n'est jamais sûr...» Deux candidats incarcérés Notons par ailleurs que deux candidats incarcérés à la prison civile Sidi Ahmed de Kairouan ont pu passer l'épreuve de philo dans de très bonnes conditions. Un vrai défi et une leçon d'optimisme. Neuf candidats absents à Oueslatia Dans la délégation de Oueslatia où 329 candidats devaient passer leur bac, neuf se sont absentés le premier jour de cet examen, dont 7 appartenant aux lycées étatiques et deux aux lycées privés.