7.224 candidats, dont 5.370 des établissements publics, 1.743 des établissements privés et 111 candidats libres ont pris, en cette journée du 4 juin, le chemin des 28 centres d'examen. C'est de bonne heure, bien avant le démarrage des épreuves, que les candidats accompagnés souvent de leurs parents, se sont rendus aux différents lycées afin de se préparer psychologiquement, de se soutenir et de revoir une dernière fois leurs notes de révision. Mme Imen Najjar qui accompagnait Adem, son fils cadet, au lycée pilote, ne cache pas son émotion : «J'essaye de ne pas trop mettre la pression et de ne pas jouer le coach, car le stress est communicatif, j'ai plutôt une attitude maternante pour gagner la guerre des nerfs. A travers nos enfants, nous revivons notre propre parcours scolaire...». Beaucoup plus loin, clin d'œil sur le lycée Ibn-Rachiq où ce fut l'heure de vérité pour 428 candidats, dans une ambiance bon enfant. Notons que la direction de ce lycée a offert des bonbons, des gâteaux et des boissons à tous les candidats. A 8h00, les candidats, dont certains avaient les yeux cernés à cause des longues veillées de révision, retiennent leur souffle devant des enveloppes où sont scellées les épreuves de philo. A leur sortie, entre 11h00 et midi, les élèves, satisfaits dans l'ensemble, ont jugé l'épreuve abordable et à la portée de ceux qui ont révisé les différents chapitres. Tous se sentent dépositaires des ambitions de leurs parents. La jeune Nabgha Charfeddine, de la section mathématiques, trouve que les thèmes des sujets sont d'actualité : «C'est ceux qu'on a le mieux préparés, on aimerait faire la fierté de nos parents et réussir avec une bonne moyenne, même si avec la philo on ne sait jamais...». Cependant, certains candidats littéraires semblaient déçus car ils n'ont pas eu comme thème «L'Etat» auquel ils s'attendait. Mais dans l'ensemble, ils estiment l'épreuve accessible. Notons que 9 candidats au gouvernorat de Kairouan ont passé l'examen dans des conditions spéciales impliquant le bénéfice d'un temps supplémentaire à cause de leur handicap. En outre, deux candidats incarcérés ont passé leur examen en prison. Enfin, 5 candidats (4 au lycée de Bouhajla et un au lycée de Rakkada) n'ont pas pu passer l'épreuve de philo car ils étaient venus à leur centre d'examen en retard faute de moyen de transport rural.