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Sacral, solennel et beau...
Festival de la Médina
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 06 - 2017

Spectacle «El Hadhra II» de Fadhel Jaziri célèbre l'arrivée du mois saint à travers deux présentations où l'on retrouve la virtuosité et la solennité des chants avec, en plus, la ferveur de la prière. C'était mardi et mercredi derniers au Théâtre de la Ville de Tunis.
Au lever du rideau, les yeux s'émerveillent de la belle mise en scène : un chœur composé d'hommes et de femmes jeunes et moins jeunes, tous en costumes traditionnels ont donné le ton de la soirée. Sacral, solennel et beau, en accord avec le sens profond de la spiritualité, non seulement au niveau narratif, avec sa dimension descriptive et psychologique, mais aussi au niveau théologique et liturgique.
Joué, à guichets fermés, l'incontournable et intarissable spectacle El Hadhra de Fadhel Jaziri ne cesse, depuis sa création il y a près de vingt-cinq ans, d'attirer un public jamais lassé pas les multiples reprises qui prennent à chaque fois les allures d'une récréation.
C'est que le grand scénographe Fadhel Jaziri n'a pas cessé de rénover et de perfectionner ce spectacle de chants liturgiques, à chaque fois revisité sur les plans du fond et de la forme. Retranscrite dans le langage de notre époque, El Hadhra a su résister au temps et parvient à captiver les jeunes et les moins jeunes spectateurs.
Alliant musique, à travers les chants soufis, et théâtre grâce à une mise en scène centrée sur l'image, l'innovation a été faite du côté des instruments. «Nous avons intégré au spectacle tous les instruments possibles, et ce, dans le but de faire évoluer le spectacle musicalement en temps et en rythme mais, aussi, pour apporter à la musique locale une certaine mondialisation», c'était à quoi se résumaient les spécificités des toutes dernières reprises d'El Hahdra d'après El Jaziri.
Tout en gardant la même composition, le spectacle a connu, cependant, des changements au niveau des textes avec de nouvelles productions et un nombre d'ajustements. Entre autres, de jeunes artistes de divers horizons ont été invités à rejoindre l'aventure et ont rehaussé de leur présence la chorale d'El Hadhra, à l'instar de Haythem Hdhiri, chanteur d'opéra, et les Jaziri : Emna et Ali.
Au son des bendirs et aux couleurs des sanjeks flamboyants sur scène, le spectacle a débuté avec une psalmodie de la Fatiha, façon Mosquée zitouna. Suivie des airs soufis familiers sur fond de musique jazz et reggae, aux accents de chants grégoriens et aux airs d'opéra. En jebba rouge, Samir Rsaïssi, chef de chœur et d'orchestre, veille aux transitions de rythme, arbore son violon de temps à autre et chante, pour le bonheur d'une assistance déjà conquise, l'incontournable Ya Belhassen Chedli.
Cette musique ancrée dans le patrimoine musical traditionnel nous a été interprétée par des instruments contemporains. Outre les bendirs habituellement utilisés pour ce style de musique, la troupe a intégré le violon, la guitare électrique, la batterie, le saxophone et le piano. Il en résulte une prestation plus que surprenante, à la limite de l'envoûtement, par laquelle il faut se laisser prendre, avant d'être complètement abandonné. Un métissage réussi qui a conféré des notes jazzy et rock aux notes traditionnelles du «dhikr» (invocation) et de la «soulamia» (chants consacrés à l'éloge du prophète) tel que nous la connaissons.
Le chant était mis au point avec une telle clairvoyance que les œuvres choisies se faisant tour à tour témoignage de piété collective et de spiritisme lumineux. On découvre simplement un univers chambriste intime avec une vision moderne, poétique, artistique et tout aussi pieuse.
Le public a bien apprécié les nombreux airs dédiés au Prophète Mohamed et les divers chants soufis imprégnés de mysticisme et de spiritisme profond. Les chanteurs, tour à tour, en solo ou en chœur, ont excellé dans l'interprétation des titres du programme composé de chansons soufies, d'invocations, ainsi que les inched puisés dans le répertoire arabo-tunisien, soutenu en cela par des instrumentistes saisissant d'originalité et de maîtrise.
En mélange avec les notes suaves du clavier, la ferveur de la batterie, l'intensité de la guitare électrique et les notes énergiques des bendirs, naissait une musique métissée, riche, colorée et lumineuse. Des styles classiques que les interprètes restituent avec autant de conviction que de fraîcheur, en conjuguant fermeté des lignes, délicatesse du coloris et originalité sonore. La force des paroles, la beauté des voix et le métissage parfait des sons entraînant un grand nombre de spectateurs dans la danse.
On ne sort pas indifférent de cette prestation aboutie où voix et instruments, tradition et contemporanéité se répondent et se complètent. Le public était ravi.


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