L'équipe de Ryadh Ben Abdallah, remise en marche après des années de gel, prépare les Jeux de la francophonie et surtout l'Afrobasket. Tout est à refaire... Peut-on attendre une grande performance de la part de la sélection dames à l'Afrobasket au Mali (du 17 au 27 août) ? La question aurait pu être traitée facilement si on avait affaire à une sélection qui fonctionne normalement ou qui a des années d'exercice. Mais on a plutôt affaire à une sélection remise en marche qui reprend ses activités après un gel de plus de trois ans (depuis qu'elle a raté la qualification à l'Afrobasket). Plus de trois ans où on n'a rien vu venir de cette sélection et du basket féminin. Contrairement aux messieurs, le basket féminin a chuté, sombré, sans la moindre lueur d'espoir. La sélection a repris ses droits il y a juste quelques mois. Mais est-ce aussi facile qu'on le pense ? Après des années d'absence, le niveau des joueuses a si régressé, les clubs ont souffert également. Pour Ryadh Ben Abdallah, qui revient en sélection et à qui on a confié la délicate mission de reconstruction, «la sélection n'a pas beaucoup de solutions devant elle. Les conditions de travail sont satisfaisantes, mais il ne faut pas rêver. Nous venons de reprendre et, entre-temps, beaucoup de joueuses ont raccroché et d'autres ont perdu de leur forme. On est en train de reconstruire une sélection avec toutes les difficultés que connaît le basket féminin en Tunisie. Nous avons envie d'améliorer nos performances par rapport au dernier championnat d'Afrique 2011. Le groupe est motivé, la cadence s'accélère malgré les perturbations dues au va-et-vient dans l'effectif. Par exemple, je n'ai pas pu compter sur des joueuses comme Thouraya Adsi, qui s'est désisté tout comme Nedra Dhourbi et Khouloud Akrout, mariées. On a un calendrier chargé et des évènements exigeants comme les Jeux de la francophonie et l'Afrobasket». Il faudra attendre... Franchement, demander à ce groupe, qui vient juste d'être recomposé, de jouer les premiers rôles en Afrique est quelque chose d'illogique. Voire très sévère. Avec la qualité moyenne des joueuses disponibles, avec l'échappée des autres sélections africaines, se placer parmi les 6 premiers sera un objectif motivant pour le futur. Il faudra surtout conserver ce groupe et essayer de l'enrichir par quelques joueuses de talent qui peuvent prêter main-forte. Après un stage à Sousse du 19 au 27 juin, la sélection dames recevra le Mali pour jouer deux matches amicaux du 1er au 7 juillet. Par la suite, du 9 au 15 juillet, il y aura deux tests contre la Roumanie, avant de se rendre en Côte-d'Ivoire pour disputer les Jeux de la francophonie (du 21 au 30 juillet. Viendra tout juste après le championnat arabe des nations du 3 au 14 août en Egypte, et trois jours plus tard l'Afrobasket au Mali (du 17 au 27 août). Dans ce groupe retenu par R. Ben Abdallah, Mnassria et Houda Hamrouni sont les joueuses de métier à côté d'éléments nouveaux qui montent. Voici le groupe de joueuses qui travaille actuellement : Khouloud Meftah, Houda Hamrouni, Fatma Aouinet, Marwa Baccar, Monia Ben Mechlia, Hela Msaddek, Rania Laouini, Fatma Jouini, Meryem Mallat, Chaïma Ben Mahmoud, Amira Jendoubi, Salma Mnassria, Siwar Khélifi, Yosr Taktouk, Marwa Sehili, Imen Jedidi, Wafa Lobbiri et Beya Ben Ameur.