367 exposants, dont 35 jeunes artisans, et 300 mille visiteurs attendus Placée sous le haut patronage du Président de la République, la 51e session de la Foire internationale de Sfax ouvrira ses portes au public un jour avant son inauguration officielle par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, le 5 juillet courant, pour accueillir ses visiteurs jusqu'au 18 du mois. Lors de la conférence de presse consacrée à la 51e session, le président de l'Association de la Foire internationale de Sfax (Afis), Abdellatif Zayani, en a présenté les traits caractéristiques mettant en avant deux chiffres significatifs, à savoir le taux de progression, de l'ordre de 13%, du nombre des exposants et celui des nouveaux exposants estimé à 21%, par rapport à ceux de la session précédente. Inscrite dans la tradition, cette édition comportera des espaces couverts dédiés à l'exposition proprement dite où les visiteurs auront le loisir de dénicher les bonnes affaires dans un large éventail de produits constitué d'articles d'artisanat et de décor, de meubles, d'appareils électroménagers, d'outils informatiques, de bureautique et de télécommunication, d'énergies renouvelables, d'articles de prêt-à-porter, de cuir et chaussures, d'articles ménagers et plastiques, de cadeaux, d'industries agroalimentaires, de poterie, etc. Un foisonnement de produits parmi lesquels les mères de famille ne manqueront pas de tomber sur d'intéressantes affaires et des trouvailles tentantes, ce qui n'est pas pour déplaire aux exposants venus dans l'espoir d'améliorer leurs chiffres d'affaires, tout comme d'ailleurs les restaurateurs, les chauffeurs de taxi, le transport public pour lesquels le rendez-vous annuel de la foire est synonyme d'augmentation sensible des recettes, une conséquence logique de la convergence de plus de 300 mille visiteurs vers le centre-ville, lieu d'implantation du siège de la foire. Outre les espaces couverts, dûment climatisés, la Foire internationale de Sfax offre aux visiteurs ses espaces en plein air où se côtoient des box latéraux. C'est l'univers des loisirs et des attractions foraines courus par les familles pour savourer le bonheur de voir la joie débordante que procure à leurs chers enfants la liberté de gambader, de déguster savoureusement une glace et de faire dans l'allégresse un petit tour de manège, si ce n'est une collation familiale autour d'une table de restaurant à l'air libre. De quoi purger le surplus de stress subi aussi bien par les parents que par les enfants à l'occasion des examens de fin d'année. Innovation Côté innovation, les exposants, qui le souhaiteraient, se verront réserver une journée de la foire pour écouler leurs marchandises à des prix réellement réduits et bien attractifs sur fond d'animations sonores et d'appels répétitifs à longueur de journée sur les ondes de la radio interne de la foire. Et puis, depuis le temps (60 ans !) que la doyenne des foires en Tunisie revient avec une régularité sans faille, elle a fini par acquérir un solide ancrage dans la scène économique et sociale, renforcé par l'absence de moyens de loisirs dans une région laborieuse où les divertissements publics sont d'une nécessité absolue. Cependant, dire que tout baigne dans l'huile serait un leurre, car depuis la suppression du quota en matière de participation d'exposants étrangers, la foire ne garde plus de son statut international que le nom. Et dire qu'auparavant elle accueillait autour de 25 exposants étrangers ! A ce propos, une participante à la conférence de presse a fait remarquer : «En ces temps bénis, les futures mariées attendaient impatiemment l'ouverture de la foire pour constituer ou compléter leurs trousseaux : articles de lingerie, draps, produits de beauté, objets de décoration!». Cette absence de concurrence s'est malheureusement répercutée sur la qualité des produits présentés par les exposants nationaux, heureux de l'aubaine de fourguer leur camelote et leurs fins de stock. Y a-t-il donc paradoxe à vouloir maintenir l'organisation de la manifestation, en dépit de la dégradation de son image ? Absolument aucun ! rétorque le président de l'Association de la Foire internationale de Sfax. La foire est un acquis précieux à sauvegarder : c'est un bol d'oxygène pour l'économie, un espace qui appartient de droit aux familles, sans compter le capital confiance qu'elle a auprès des commerçants. Et puis ce serait une erreur gravissime de manquer délibérément un seul rendez-vous parce que ce serait signer l'arrêt de mort d'une manifestation populaire rehaussée au rang de «patrimoine».