Suite à la polémique suscitée dans les médias et les réseaux sociaux à propos de la participation de l'artiste tunisien d'origine juive Michel Boujenah à la 53e édition du Festival international de Carthage, le ministère des Affaires culturelles a, dans un communiqué publié hier, réaffirmé son engagement «à ne pas intervenir dans les contenus et les programmations élaborés par les membres des comités d'organisation et des associations chargées des manifestations et des festivals internationaux, régionaux et locaux». La décision du ministère, ajoute le communiqué, «cadre parfaitement avec les principes de la révolution du 17 décembre/14 janvier qui appellent à rompre avec les anciennes pratiques et avec l'ingérence de l'administration culturelle dans la prise de décision et à renforcer le partenariat avec les personnalités culturelles et la société civile dans la gestion de telles manifestations et ce, en respectant les principes de la Constitution de la deuxième République qui portent sur la consécration de la démocratie participative en faisant associer les compétences et la société civile à la prise de décision et ceci concerne éventuellement le Festival international de Carthage». Vu que cette «question a pris une tournure politique dépassant le contexte culturel», ajoute le communiqué, le ministère s'est dit toutefois prêt «à engager des concertations avec les parties concernées à ce sujet».