Selon les derniers chiffres du ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, le taux d'indépendance énergétique a baissé pour atteindre 47% à fin mai 2017 contre 50% à fin mai 2016, sans comptabilisation de la redevance du gaz algérien. Le bilan d'énergie primaire a enregistré un déficit de 1602 ktep, durant les cinq premiers mois 2017, contre 1568 ktep, durant la même période en 2016, prenant en compte la redevance. En revanche, la production nationale de pétrole brut s'est située à 873 kt à fin mai 2017, enregistrant une baisse de 8% par rapport à fin mai 2016. Outre le déclin naturel de certains champs, le recul est dû essentiellement à la diminution de la production des champs Adam (-21%), Franig B.T. (-38%), Ashtart (-13%), Baraka (-41%) et Bir Ben Tartar (-44%). Mais aussi aux mouvements sociaux dans les champs de Tataouine et Kébili. La même source indique que le gouvernorat de Tataouine compte 15 concessions d'exploitation dont 11 étaient en production avant les derniers événements. Le gouvernorat de Kébili compte 4 concessions d'exploitation dont 3 étaient en production. Notons que le nombre total de permis en cours de validité, à fin mai 2017, est de 24 : 23 permis de recherche et un permis de prospection. On compte 56 concessions d'exploitation dont 36 en production. Atténuation de la baisse Concernant la production du gaz naturel (production nationale et forfait fiscal), elle a atteint 1164 ktep, durant les cinq premiers mois 2017, soit une augmentation de 8% par rapport à la même période en 2016. Cette augmentation a été enregistrée grâce à la hausse de 31% de la redevance sur le passage du gaz algérien, permettant d'atténuer la baisse de 2% de la production. Ceci a impacté les achats du gaz algérien, qui ont diminué de 9%, entre fin mai 2016 et fin mai 2017, pour se situer à 824 ktep. En ce qui concerne l'approvisionnement national en gaz naturel, il a baissé de 1,4% entre fin mai 2016 et fin mai 2017 pour se situer à 1881 ktep. La répartition de l'approvisionnement national en gaz naturel montre une quasi-stabilité de la participation du gaz national, soit 41%, une hausse de la part de la quantité de redevance perçue en nature et cédée à la Steg de 12% à 16% et une baisse de la participation des achats du gaz algérien de 48% à 43%. Demande en hausse Du côté de la consommation, la même source indique que la demande nationale de produits pétroliers a enregistré, à fin mai 2017, une hausse de 4% par rapport à fin mai 2016, soit 1871 ktep. Cette augmentation est due principalement à l'accroissement de la demande du gasoil (8%) et du GPL (7%). Pour le gaz naturel, le secteur de la production électrique demeure le plus grand consommateur de gaz naturel et représente 68% de la demande totale à fin mai 2017, la production électrique est en effet basée à 97% sur le gaz naturel. Hors production électrique, la demande de gaz naturel a accusé une hausse de 4%, soit 594 ktep, suite à l'augmentation de 7% de la demande des clients de la moyenne et basse pression. D'un autre côté, la production totale d'électricité a augmenté de 1%, se situant à 7131 GWh. Une hausse de la pointe a été enregistrée de 2 851 MW le mercredi 18 janvier 2017 à 18h30 contre 2 660 MW enregistrée le mardi 19 janvier 2016 à 19h00, soit une hausse de 7,2% par rapport aux cinq premiers mois de l'année 2016. Une hausse expliquée par la vague de froid qui a touché tout le pays durant le mois de janvier 2017. On souligne également un recul de la production éolienne de 24%. La production hydroélectrique a aussi baissé en raison de faibles précipitations en 2016 et 2017.