Mohamed Trabelsi souligne que le dialogue reste ouvert avec les sit-inneurs La séance de négociation tenue vendredi de 10h00 à minuit entre la délégation gouvernementale présidée par le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, avec les sit-inneurs de Kébili s'est soldée par l'échec. Aucun accord n'a été trouvé avec les représentants des sit-in de Douz, Faouar, Kébili, ville pour la suspension du mouvement de protestation et l'arrêt du blocage des pompes de gaz et du pétrole afin de permettre aux entreprises pétrolières de poursuivre leurs activités. A ce propos, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a précisé au correspondant de l'agence TAP dans la région que la partie gouvernementale a répondu à 90% des revendications des sit-inneurs formulées dans la liste regroupant 214 demandes dans différents secteurs. La nécessité de la présence des représentants des sociétés pétrolières lors de la prochaine séance de négociation et le nombre des recrutés à prévoir au sein des entreprises ainsi que le montant des aides du Fonds régional du développement sont les principaux points de discorde ayant entraîné la levée de la séance et la non-signature de l'accord, a expliqué Trabelsi. Le ministre a, par ailleurs, souligné que le dialogue reste ouvert avec les sit-inneurs, et ce, pour l'intérêt général et afin de surmonter toutes les divergences pour la reprise des activités pétrolières dans la région. Parmi les demandes approuvées par la partie gouvernementale, Mohamed Trabelsi a cité l'augmentation de la participation des entreprises de 5 millions de dinars dans les programmes de responsabilité sociétale, l'augmentation du nombre des ouvriers travaillant dans la société d'environnement à 2.000 ouvriers progressivement. D'autres mesures ont été prises en faveur des jeunes de la région. Ainsi, il sera procédé à la création de 600 postes d'emploi dans le cadre du programme tuniso-allemand pour la stabilité économique et l'employabilité des jeunes, au financement de petits projets de 167 jeunes, à la distribution de 300 parcelles agricoles dans la région d'«El Mahdeth» et de 35 parcelles de serres agricoles dans la localité de «Chareb» en plus de l'emploi de 100 jeunes dans les sociétés pétrolières en deux temps au cours des années 2017 et 2018. Selon le ministre des Affaires sociales, l'infrastructure de la région de Kébili sera améliorée et renforcée par le revêtement de plusieurs routes en plus de l'appui du secteur agricole avec des puits de substitution et la régularisation de la situation foncière des terres. Une enveloppe de 5,5 millions de dinars sera allouée pour la création d'une piscine municipale dans la ville de Kébili, a encore mentionné le ministre en plus de l'octroi d'un minimum de 30 millions de dinars pour le budget du développement de la ville et l'augmentation du capital de la société d'investissement de 5 à 10 millions de dinars. Le coût global des projets programmés dans la région pour les années 2017 et 2018 dépassera 250 millions de dinars, a révélé Trabelsi, en rappelant que le coût des différents projets qui seront réalisés dans le cadre du plan de développement (2016-2020) dépasse les 513 millions de dinars. De leur côté, les représentants des sit-inneurs ont maintenu leur demande autour de la nécessité de la présence des représentants des sociétés pétrolières au cours des séances de négociation pour les pousser à plus de recrutements et pour augmenter leur participation au Fonds du développement de la région. Tout en appelant à œuvrer pour le rapprochement des points de vue divergents, les députés présents à cette séance de négociation ont invité les sit-inneurs à saisir cette «opportunité historique» qui leur a permis d'obtenir plusieurs acquis pour la région. Notons que la délégation gouvernementale a regroupé le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, la ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Hela Cheikhrouhou, le secrétaire d'Etat aux Domaines de l'Etat et aux Affaires foncières, Mabrouk Kourchid, le SE des Affaires locales et de l'Environnement, Chokri Ben Hassen, le SE auprès du ministre de l'Agriculture, Abdallah Rabhi, et le conseiller auprès du chef du gouvernement, Said Blel. Après l'échec des négociations qui se sont déroulées, vendredi, de 10 heures du matin jusqu'à minuit, à Kébili, entre une délégation ministérielle et les coordinations des protestaires de Douz et d'El Faouar, celles-ci ont décidé de poursuivre la fermeture des vannes de gaz et de pétrole dans le Sahara de la région et d'empêcher les sociétés de prospection de faire leur travail, affirment les porte-parole des deux coordinations. Fakher Ajmi, porte-parole de la coordination de Douz, attribue l'échec des négociations, qui ont duré plus de 14 heures, à l'absence de volonté de trouver des solutions au développement dans la région. La délégation ministérielle s'est contentée d'évoquer une série de projets sans en fixer les délais ni les budgets, précise Ajmi. Selon ce dernier, deux points ont été déterminants dans l'échec des négociations, à savoir le faible nombre de recrutements proposés dans les compagnies pétrolières et le montant très réduit qui sera inséré au fonds régional de développement, ne dépassant pas les 30 millions de dinars.