Avant le coup d'envoi de la saison sportive 2017/2018, la FTF a tenu, comme de coutume, une assemblée générale ordinaire (AGO) pour la discussion et l'adoption de quelques amendements ciblés des règlements généraux qui concernent aussi bien le football amateur que le football professionnel qui touchent uniquement les clubs des Ligues 1 et 2. Seuls les représentants de ces derniers (président ou 1er vice-président) ont été convoqués pour participer aux travaux et aux débats de cette AGO, ce qui a soulevé quelques critiques et même une certaine grogne des amateurs qui se sont sentis «écartés de ce rendez-vous important de début de saison». Le secrétaire général de la FTF, Wajdi Awadi, précise que «ces clubs, qui ne sont pas nombreux, n'ont pas de raison d'être en colère. Les derniers amendements, poursuit-il ont donné pouvoir au conseil des Ligues créé récemment de les rassembler avant le démarrage de la saison et de discuter et de prendre les mesures et les décisions nécessaires pour tout ce qui les concerne et les informer des modifications apportées aux règlements du football amateur comme la suppression de la Ligue 3 dans sa formule ancienne et son remplacement par la Ligue amateur niveau 1 et la Ligue amateur niveau 2 (art 25 des RG). Comme aussi l'obligation désormais faite de disposer d'un terrain gazonné pour la compétition et d'un terrain annexe pour les jeunes (art 27)». «Ces quelques nouveautés, conclut-il, ne nécessitent pas leur présence et le conseil des ligues va se charger de les informer à temps. En outre, la FTF peut, si elle le juge nécessaire, organiser une AGO pour les amateurs comme elle le fait aujourd'hui avec les «pros». Donc, toute cette polémique montée de toutes pièces est sans fondement juridique car les clubs amateurs savent tout l'intérêt que leur accorde le bureau fédéral et l'énorme soutien financier dont il ne cesse de les doter, soutien épousant chaque année une courbe ascendante». Pour les représentants des clubs professionnels, les principaux amendements proposés touchent l'article 40 bis de la réglementation et la clause libératoire dans le contrat des joueurs qui ne sera plus une clause fictive avec des montants de libération qui font parfois rire. L'indemnité de la clause libératoire «ne doit pas être inférieure aux rémunérations (salaires, primes et autres avantages) perçues par le joueur pour toute la saison sportive tel que mentionné dans le contrat». L'autre amendement phare a pour but de dégraisser les dépenses et de les brider en limitant le recrutement de joueurs, jusqu'ici ouvert et illimité, à huit joueurs au maximum par saison sportive (mercatos d'été et d'hiver réunis). Le nouvel article 84 bis a été réécrit comme suit : «Tout club de la Ligue 1 et 2 a le droit de recruter sous forme de transfert (changement de club sous forme de transfert définitif ou de prêt) en nombre maximum de huit joueurs non amateurs âgés de plus de 21 ans, et ce, par saison sportive. Une petite concession a été acceptée par la commission de révision des règlements au tout dernier moment donnant la possibilité aux clubs de remplacer trois joueurs au maximum recrutés durant le mercato d'été et dont le contrat est résilié durant la 2e période d'enregistrement en hiver sous réserve de présentation d'un quitus justifiant la régularisation de la situation financière des joueurs ayant fait l'objet de résiliation et que le club souhaite remplacer». Le dernier amendement proposé dans un article nouveau concerne «le renouvellement des contrats de joueurs étrangers en fin de contrat. Ces derniers ne sont plus astreints aux conditions stipulées par l'article 64 des règlements du football professionnel concernant l'appartenance obligatoire des joueurs étrangers aux sélection nationales de leur pays». Amendements pas très nombreux qui jouissent déjà, dans les coulisses, de l'approbation des clubs. Pour le code disciplinaire et le code sportif, la FTF peut légiférer à tout moment par ordonnances et par circulaires et n'a plus à passer par une AGO pour imposer toute modification jugée nécessaire.