Le corps arbitral demande son autonomie et rejette les décisions prises par la FTT. Une affaire qui prend de l'ampleur ! Il ne manquait plus que cela ! Après ses problèmes masqués par les performances de Malek Jaziri et Ons Jabeur, le tennis tunisien vit depuis deux jours une affaire retentissante qui touche le corps arbitral. Les arbitres tunisiens constituent, depuis des années, une fierté pour ce sport et pour le sport tunisien. On a réussi depuis une dizaine d'années à former des arbitres de haut niveau qui ont réussi même à diriger des matches dans les plus grands tournois. Mais actuellement, on en est arrivé au point que nos arbitres ont recours à la grève pour transmettre leur mécontentement et ras-le-bol du bureau fédéral. On a plus d'une centaine d'arbitres qui font grève après avoir porté un brassard rouge pour protester, selon leur porte-parole Oussama Abid, contre les dernières décisions de la FTT. Ce qu'ils dénoncent ? Ils contestent vivement les agissements du secrétaire général permanent de la FTT qui, selon eux, a décidé de diriger les affaires de l'arbitrage et d'écarter le membre fédéral et arbitre chargé de cette fonction, à savoir Walid Gritli. Nos arbitres ont déclaré que le secrétaire général a contacté les arbitres pour leur faire savoir qu'il se charge de leur affectation avec un air de menace. Les arbitres tunisiens, solidaires, ont refusé cet état de faits. Comme ils refusent une retenue de 20% supplémentaire demandée par la FTT pour financer le budget. Ce n'est pas tout, les arbitres grévistes parlent d'une chose grave : la FTT aurait l'idée de les écarter et de former, dans l'école d'arbitres (Green badge), d'autres arbitres, et en même temps, de faire appel à des arbitres maghrébins et kényans pour diriger les matches. Maintenant, cette affaire prend de l'ampleur, vu que les arbitres ont saisi le ministère des Sports, et exigent l'annulation de toutes ces décisions déplacées. La FT Tennis nie Dans un long communiqué, la FTT a réagi à la grève des arbitres tunisiens en déclarant que le bureau fédéral a vu bon de changer la composition de la commission fédérale des arbitres pour dépassements (quel genre de dépassements ?), et que les arbitres ont décidé de faire grève sans préavis et de ne pas diriger les matches du tournoi de Mégrine, et qu'ils refusaient la nouvelle retenue à titre d'impôts. La FTT a pris une position ferme au lieu de chercher la négociation avec plus de 100 arbitres. C'est finalement une richesse pour notre tennis qui va être dilapidée et on se rappelle des années où la FTT faisait appel à des arbitres étrangers pour diriger les tournois futures vers la fin des années 90. L'affaire ne va pas s'arrêter là. En tout cas, on ne peut pas perdre toute une génération d'arbitres et de juges de ligne pour n'importe quel motif. Les affaires des arbitres, ce sont les arbitres qui doivent s'en charger.