Quatre ans après, Nabil Maâloul reprend les commandes du onze national. Cette fois, le pari est risqué : qualifier l'équipe de Tunisie au Mondial de Russie L'histoire est un éternel recommencement. Quatre ans après sa sortie par la petite porte de la sélection nationale suite à une défaite à Radès face au Cap-Vert dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, Nabil Maâloul revient à la charge et reprend les commandes du team national. Entretemps, le coach a tenté une aventure avec la sélection nationale du Koweït avant de reprendre son travail de consultant. Les déboires de Henry Kasperczak avec la FTF et son président Wadi El Jery ont fini par remettre Nabil Maâloul au-devant de la scène. Ce dernier a été finalement choisi parmi un éventail de trois noms qui sont Faouzi Benzarti, Sami Trabelsi et Hubert Velud, l'actuel entraîneur de l'Etoile Sportive du Sahel. Tous trois étant retenus par leurs clubs respectifs, le choix s'est finalement porté sur Nabil Maâloul libre de tout engagement. Est-ce le meilleur choix ? Nous dirons plutôt que c'est un choix forcé. Nous connaissons les difficultés actuelles de notre économie nationale et il ne fallait surtout pas s'aventurer à faire de gros sacrifices pour ramener un autre sélectionneur étranger. D'ailleurs, les bons entraîneurs étrangers ne sont pas disponibles en ce moment et, aux dernières nouvelles, Nabil Maâloul aurait fait des sacrifices financiers pour obtenir le poste. Plus fort que jamais ? Sur le plan sportif à présent et après son échec d'il y a quatre ans, Nabil Maâloul a certainement fait son mea-culpa pour tirer les bonnes conclusions. Maintenant, il va essayer de tenir le taureau par les cornes et réussir son pari. On sait que le nouveau sélectionneur national a signé un contrat à objectifs et qu'il peut être remercié au premier échec. Sa première échéance sera la double confrontation face à la RD Congo et la qualification au Mondial 2018 de Russie. S'ensuivront, les éliminatoires de la prochaine CAN du Cameroun en 2019 et un premier match face à l'Egypte le 5 juin prochain. Depuis 2013, Maâloul, qui a pris ses distances, s'est certainement forgé le mental. L'équipe de Tunisie ne lui est pas étrangère même si la configuration du onze type a quelque peu changé depuis. Mais il retrouvera quelques vieilles connaissances comme Ben Chérifia, Abdennour, Youssef Msakni et Khazri, les quatre rescapés de 2013. Attention tout de même à ce qu'il ne répète pas les mêmes erreurs. Nabil Maâloul doit maintenant être plus ferme dans ses choix et ses décisions, sachant que son avenir à la tête de la sélection dépend d'un résultat positif. Aux dernières nouvelles, nous savons qu'il va convoquer Ferjani Sassi et Wahbi Khazri au prochain stage. On attend de lui qu'il réussisse l'union sacrée. Nous sommes persuadés que l'homme a mûri depuis. Quoi qu'il en soit, son sens de la communication l'a toujours propulsé au-devant de la scène. Son expérience au Koweït a dû aussi le roder sur les plans technique et humain. On dit toujours qu'il faut savoir reculer pour mieux sauter. Nous voulons croire que Nabil Maâloul revient en sélection plus fort que jamais. Il doit le prouver. Il doit absolument réussir son défi pour le bien de l'équipe de Tunisie et le sien également. Cela fait des années que la sélection n'a pas participé à une phase finale de Coupe du monde, depuis 2006 exactement. Nabil Maâloul a aujourd'hui une grosse chance entre les mains, celle de redorer le blason du football national et enrichir sa carte de visite. Allez, au travail !