Les Cabistes ont joué sur leur vraie valeur à Médenine et la chance leur a souri cette fois-ci... Nous en étions convaincus depuis quelque temps. Le CAB fournit des prestations honorables. En effet, les Cabistes n'étaient pas, lors des premiers matches, aussi bien rodés que leurs adversaires, ESS et EST tout particulièrement. Et pourtant, ils avaient joué d'égal à égal. Ce sont plutôt les erreurs individuelles qui ont fait la différence et la chance qui leur a tourné le dos. Contre le COM, les «Jaune et Noir» ont montré qu'ils avaient une sacrée force de caractère. C'est qu'ils ont appris bien des choses des déceptions ! Il n'y pas de raison qu'ils n'inversent pas la tendance comme ils l'ont constaté à leurs dépens contre les Etoilés et les Espérantistes de Tunis au stade de Menzel Abderrahmane. Mais s'ils en étaient capables c'est parce qu'ils ont les moyens techniques de le faire. Revenir au score puis gagner, ce n'était pas évident en déplacement. La titularisation de Khemaïes Thamri dans les bois et le retour de Seïfallah Hosni à l'axe central de la défense ont boosté le groupe sur le plan psychologique. C'est déjà beaucoup en cette période difficile que traverse le CAB. La preuve est que le résultat ne s'est pas fait attendre. Le milieu défensif Bilel Saïdani s'est constitué en buteur, égalisant pour les siens, ensuite Jacques Médina a réussi à offrir la victoire à ses camarades. Là, on reconnaît le CAB qui perd parfois contre toute attente mais qu'il lui arrive d'être un mauvais gestionnaire dans une rencontre mais qui sait également donner des sensations fortes à ses supporters. Certes, les Nordistes ne sont pas des foudres de guerre, loin de là mais une chose est sûre : ils peuvent largement faire mieux. Ils ont une marge de progression assez importante puisqu'à chaque fois ils développent un gros volume de jeu. Il suffit de disputer un peu plus de matches pour que le staff technique apporte les solutions adéquates aux défaillances. La présence de Wattara et de la nouvelle recrue Houssem Habbassi, évoluant à l'entrejeu, seront lors des prochains matches des atouts non négligeables. Le CAB a besoin de plus de temps de jeu pour que les automatismes se mettent vraiment en place et se consolident. C'est ainsi que l'équipe gagnera en cohésion. Et quand tout l'effectif sera à la disposition de Lassaâd Dridi, on pourra alors entrevoir l'avenir avec sérénité. Il est certain que le CAB ne possède pas les moyens pour concurrencer les clubs les plus nantis mais il pourra approcher la première moitié du tableau, ce qui n'est pas mal dans les conditions actuelles. Le club nordiste fourmille de jeunes talents qui émergent petit à petit. C'est au staff technique de savoir les exploiter à bon escient, le timing de les lancer dans le «grand bain» doit être minutieusement choisi. Le CAB est donc un équipe d'avenir, les bases sont là, il ne reste plus qu'à les poser et les conserver durablement non pas momentanément comme c'est le cas en permanence. Bâtir une équipe compétitive exige une bonne gestion sur le double plan administratif et financier.