L'équipe de Bab Jedid ne tourne pas rond. Elle est victime de la politique de ses dirigeants, son président en premier lieu. Faites vos jeux, rien ne va plus! Après quatre journées de championnat, la crise s'est installée dans le camp du Club Africain. L'équipe est déjà distancée au classement et les supporters ont fait entendre leur voix. Ils se sont déplacés en masse au complexe du club pour rouspéter et passer leur message. Deux défaites consécutives face respectivement à la JSK puis au Stade Tunisien et la coupe fut pleine. Rarement le Club Africain a raté son départ et les raisons sont multiples. L'équipe de Bab Jedid vit aujourd'hui d'incertitude et sans but précis. Et là, nous n'inventons rien. L'instabilité plane et le chef d'orchestre de cette débandade n'est autre que le président du club. Après cinq ans à la tête du Club Africain, Slim Riahi ne maîtrise toujours pas son sujet. A ce jour, il accumule les erreurs et n'essaie pas de se rattraper. Il ne veut surtout pas se remettre en question et c'est son principal défaut. Nous ne lui intentons pas un procès d'intention mais c'est la réalité. Sinon comment expliquer ses choix et ses erreurs qui se répètent d'une saison à l'autre. Mal conseillé Le premier problème de Slim Riahi est d'être mal entouré. Il a rarement collaboré avec une équipe dirigeante compétente sauf lors de la saison 2014-2015. Depuis, le président du Club Africain a dilapidé son club au point d'en faire ce qu'il est aujourd'hui. L'équipe est à la traîne et on ne sait pas si elle aura la force nécessaire de remonter la pente. Pour confirmer ce que nous avançons, une seule question se pose : pourquoi Slim Riahi a-t-il démis Chiheb Ellili et Samir Sellimi de leurs fonctions ? Le coach a réalisé, qu'on le veuille ou non, une bonne saison, l'exercice écoulé. Il a remporté la Coupe de Tunisie, a classé son équipe à la troisième place avec un effectif moyen pour le qualifier à l'édition de la Coupe de la CAF. Cerise sur le gâteau, le Club Africain a marqué la saison écoulée plus de 70 buts, ce qui ne lui est pas arrivé depuis une décennie au moins. Avec un tel bilan, Slim Riahi a trouvé le moyen de se séparer de son entraîneur pour le remplacer par l'Italien Marco Simone au moment où l'équipe s'apprête à reprendre la compétition continentale. Il en a fait de même avec Samir Sellimi, son directeur sportif, qui a été entre autres à l'origine du recrutement de Oussama Darragi. Allez savoir pourquoi. Aujourd'hui, pour ne pas le cacher, les recrutements n'ont pas été réussis. A commencer par celui du Congolais Fabrice Ondama qui vient de se blesser gravement aux ligaments croisés et devra observer une longue absence. Toute la politique du club est erronée et est basée sur l'incertitude. Au Club Africain, on fait des calculs d'épicier. Beaucoup de joueurs ont préféré partir, ne pouvant plus vivre la situation. On ne peut pas demander des efforts à des joueurs qui ne sont pas payés depuis des mois. Et cela, Slim Riahi ne veut pas le comprendre, d'autant que ses promesses ne tiennent pas. Ce jeu a ses limites et comporte des risques. C'est la démotivation dans le camp des joueurs et c'est légitime. Il n'y a pas trente-six mille solutions. Slim Riahi doit absolument changer de politique et de comportement. Pour le bien du club. A moins qu'il n'ait d'autres desseins. Car à ce rythme, le Club Africain n'ira pas loin et risque de connaître des sueurs froides comme lors de la saison où, à la traîne, il avait frôlé le pire. On ne sait pas si Slim Riahi réalise ce qu'il fait et s'il est conscient de la situation? Aux dernières nouvelles, le président du Club Africain tiendrait une conférence de presse demain mardi pour annoncer son retrait officiel de la politique et du sport. Devons-nous le croire? Langue au chat, puisque plus d'une fois, Slim Riahi a pris les supporters clubistes au dépourvu. Attendons voir.