La sélection nationale a les moyens de ses ambitions, à condition d'y croire et de jouer sur sa valeur Les quatre grands clubs tunisiens négocieront ce week-end la manche retour des quarts de finale de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération, avant de libérer leurs internationaux au sélectionneur national en prévision de la confrontation contre la Guinée dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde, Russie 2018. Au fait, l'équipe de Tunisie aura encore à négocier deux sorties pour le compte des éliminatoires du Mondial russe : un déplacement en Guinée le 7 octobre prochain avant de recevoir la Libye le 6 novembre 2017. Après avoir raté les deux dernières phases finales de la Coupe du monde en 2010 et 2014, la sélection nationale se trouve cette fois-ci dans la peau du favori. Leader du groupe A avec 10 points au compteur, la Tunisie est leader du groupe A à trois longueurs d'avance du dauphin congolais qu'il vient de tenir en échec lors de la dernière journée des éliminatoires. Une dernière sortie lors de laquelle notre team national a joué avec le feu, notamment en première mi-temps, durant laquelle Nabil Maâloul a adopté un système de jeu trop défensif. En pensant se replier derrière et fermer toutes les issues aux attaquants congolais, le sélectionneur national s'est plutôt mis en difficulté. La meilleure défense, c'est l'attaque En jouant avec cinq défenseurs derrière, le jeu de l'équipe de Tunisie a été défiguré. Nos internationaux sont des joueurs techniques qui aiment les espaces et se trouvent plus à l'aise dans un système de jeu porté vers l'offensive. On ne sait pas quelle mouche a piqué Nabil Maâloul à Kinshasa pour adopter un style de jeu qui ne va pas avec son profil et son passé ! Depuis que Maâloul a repris les rênes, la sélection nationale a séduit par son jeu équilibré et offensif. Cela était le cas lors de la première sortie officielle de Nabil Maâloul face à l'Egypte et contre la RD Congo à Radès où, pour préserver son ascendant au score, il a fait entrer des joueurs qui ont donné de la profondeur au jeu, mettant la défense congolaise en difficulté. On ne va pas revenir sur les détails de la double confrontation contre la RD Congo, mais l'équipe de Tunisie dispose de joueurs de milieu et d'attaque rapides dans la récupération et la relance du jeu. Des joueurs comme Sliti, Ben Youssef, Khazri, Sassi, Chaâlali et Badri sont autant d'atouts pour adopter notre style de jeu habituel et ne pas se replier derrière, comme nous l'avons fait durant la première mi-temps à Kinshasa. Bref, l'équipe de Tunisie a les moyens de ses ambitions. Elle est capable de séduire et de gagner ses matches. Il suffit de jouer comme elle le fait souvent. A deux journées de la clôture des éliminatoires du Mondial russe, la Tunisie s'apprête à négocier les 180 minutes qui la séparent du rêve russe dans la peau du favori. Oui, nous avons raté les deux dernières coupes du monde, mais cette fois-ci nous avons des chances intactes de nous qualifier. Il suffit que notre sélectionneur national et nos joueurs croient tout bonnement en leurs chances et jouent sur leur propre valeur. C'est tout aussi simple qu'on puisse le croire.