Durant la première quinzaine de septembre, la tension ne baissera pas d'un cran. Le Mondial russe passe par le bras de fer entre les ténors du continent, la Tunisie et la RD Congo. Les échéances les plus importantes se suivent sans répit pour le sélectionneur Nabil Maâloul. Après l'important cap égyptien du 12 juin dernier sur le chemin de la Coupe d'Afrique des nations «Cameroun-2019» (victoire des Aigles de Carthage 1-0), place au double choc face à la République Démocratique du Congo valable pour les éliminatoires de la Coupe du monde «Russie-2018». Ce sera un poignant quitte ou double entre deux nations qui comptent deux victoires contre la Guinée et la Libye dans le cadre des qualifications du groupe A. Tout l'intérêt se porte actuellement sur la liste des convoqués qui sera annoncée demain mardi à 13h00 par un simple communiqué publié par le site officiel de la fédération. Le stage de préparation démarrera le 27 août et comprend quatre séances d'entraînement. L'équipe élira domicile à Hammamet, comme au bon vieux temps de Roger Lemerre. Le départ pour Kinshasa est prévu le 2 septembre prochain. A l'occasion de la première journée du championnat, le sélectionneur Maâloul a supervisé deux rencontres: CAB-ESS à Menzel Jemil, et CSS-USM au stade Mhiri de Sfax. Plusieurs changements sont attendus, car depuis le mois de juin dernier, que d'eau a coulé sous les ponts. Déjà, au niveau du poste de gardien de but, il n' y pas à proprement parler de titulaire à part entière. S'il a titularisé Moez Ben Cherifia contre les Pharaons, le sélectionneur national mesure toutes les difficultés éprouvées actuellement par le keeper sang et or au sein même de son club. Son entraîneur, Faouzi Benzarti, l'a relégué sur le banc des remplaçants, pour mieux l'inviter à se montrer plus sérieux, plus motivé et plus ambitieux, nous dit-on. Or, on sait à quel point le facteur confiance est important dans le comportement d'un gardien de but. Le titulaire habituel en sélection, Aymen Mathlouthi n'est pas mieux loti en ce sens où on prête au coach national de n'accorder aucun passe-droit ou privilège que ce soit au portier qu'il a choisi d'aligner pour son baptême du feu à la tête du team national que ce soit à celui qui fait généralement figure de numéro Un depuis plusieurs années malgré le poids de l'usure et des années. Par ailleurs, on connaît les démêlés du troisième gardien, Rami Jeridi, cet été avec son club, le CS Sfaxien, et les difficultés du keeper Farouk Ben Mustapha au sein d'Al Chabab saoudien. Dans un poste crucial, le staff technique n'a pas actuellement de certitudes, et il lui faudra faire preuve de beaucoup de discernement pour faire le meilleur choix possible. Akaichi rétabli Dans le secteur offensif, certaines sources disent que Sabeur Khelifa, qui n'a pourtant pas joué les deux premières journées du championnat de L1 en raison d'une suspension aurait les faveurs de Maâloul par rapport au «Sang et Or» Anis Badri, pourtant auteur d'une grande campagne arabe à Alexandrie. Il y a peut-être de la place pour ces deux éléments fort précieux. Bonne nouvelle en vue du choix offert à la pointe de l'attaque: blessé avec son club Al Ittihad saoudien au début de ce mois-ci, Ahmed Akaïchi devait rester un mois loin des stades. Le diagnostic de ce problème musculaire devait logiquement l'écarter de la double confrontation contre les Léopards. Or, l'ancien attaquant de l'EST et de l'ESS a rejoué avant-hier. Il a même ouvert son compteur de buts de cette saison en réussissant le quatrième but des siens. Ittihad Jeddah s'est largement imposé sur la pelouse d' Al Fayha (5-2) pour le compte de la 2e journée du championnat d'Arabie Saoudite. Un carré médian magique On peut imaginer que le staff technique national refera confiance à son trio magique au milieu composé de Ferjani Sassi, Ghaylène Chaâlali et Mohamed Amine Ben Amor qui lui donna entière satisfaction devant les Pharaons. Youssef Msakni doit compléter ce trio de récupérateurs-relanceurs-constructeurs du jeu. Fort de sa convaincante campagne arabe, Taha Yassine Khenissi sera encore une fois là. D'ailleurs, l'ossature sang et or présente cette fois l'avantage d'une plus grande compétitivité que le reste du peloton du fait d'avoir joué la Coupe arabe fin juillet-début août. Fort heureusement, la Fédération nationale a eu la louable initiative de programmer trois journées de championnat avant la double confrontation avec la RDC, a qui est l'assurance d'une compétitivité certaine. Certes, la tenue physique des joueurs ne sera pas la même. On peut même supposer que Maâloul comptera prioritairement sur le cru local. Certains noms vont inévitablement disparaître de la nouvelle liste: Mohamed Slim Ben Othmane, Aymen Belaid, Ismail Sassi et probablement Fakhreddine Ben Youssef, en petite forme depuis quelque temps déjà. Quoi qu'il en soit, la liste qu'annoncera Maâloul demain va d'une certaine manière donner le ton de ses choix stratégiques et des priorités qu'il accorde pour ce double défi congolais. La RDC sans Mbokani Côté congolais, le sélectionneur Florent Ibenge n'a pas laissé traîner les choses. Depuis quatre jours, il a rendu publique la liste de ses 26 convoqués qui ne comprend toujours pas l'attaquant du Dynamo Kiev, Dieumerci Mbokani, 31 ans qui a annoncé avoir pris sa retraite internationale. Autre absence remarquable: Britt Assombalonga (Middlesbrough), Youssouf Mulumbu, sans club, et Yannick Bolasie, encore pas à cent pour cent physiquement. Cette liste comprend les figures habituelles, Mbemba, Mubele, et Bakambu, Neeskens Kebano (Fulham) et Marcel Tisserand (Ingolstadt), absents en juin. Chadrac Akolo (VfB Stuttgart) pourrait effectuer son baptême du feu international. Fin de la récréation pour les Aigles. Au boulot, donc !