L'édition 2017 de la coupe de la Confédération réserve au CA des surprises à n'en plus finir. Dernier épisode: le safari vers l'Afrique du Sud. Cela doit étrangement rappeler l'épisode de l'embarquement manqué des joueurs clubistes pour l'Ile Maurice, le 4 avril dernier, quand ils boycottèrent le voyage en signe de protestation contre les gros retards de versement de leurs émoluments. Avant de partir le lendemain et d'aller s'imposer face à l'AS Port-Louis (2-1) en seizièmes de finale aller de la coupe de la Confédération. Décidément, le CA aura tout vu dans cette édition — peut-être à marquer d'une pierre blanche, qui sait ! — de la coupe de la Confédération. Mais cette fois, les raisons sont totalement indépendantes de la volonté du club de Bab Jedid qui a trouvé, depuis lundi dernier, toutes les peines du monde pour obtenir le visa d'accès au territoire sud-africain où il va défier Supersport United FC dans le cadre des demi-finales aller de la deuxième coupe continentale par ordre d'importance. Ouf ! Les copains de Sabeur Khelifa ont pu effectuer hier le départ pour un long safari de près de vingt heures, escale à Dubaï comprise. D'où la demande du bureau clubiste de reporter cette demi-finale pour dimanche ou lundi prochain. Saisie, la Confédération africaine, qui ne badine généralement pas avec les dates fixées pour des raisons bien évidentes de retransmission télévisée par le détenteur des droits exclusifs, beIN Sports a accédé à la requête fort objective du représentant tunisien, décidant le renvoi de 24 heures du match. Au lieu du samedi à 14h00, Supersport-CA se jouera finalement dimanche, à partir de 15h00, sous la direction du Seychellois Bernard Camille. Après les frayeurs, les «Rouge et Blanc» peuvent se rassurer. Pourvu que la suite du séjour se passe sans anicroche. La ruée vers l'or A titre d'encouragement après la qualification aux dépens du Mouloudia Club d'Alger, les hommes de Marco Simone ont pu bénéficier d'une prime globale de l'ordre de 185 mille dinars. Soit 10 mille dinars pour ceux qui ont joué dimanche dernier, et 5 mille pour les autres. Il est vrai qu'en plus de l'importante recette aux guichets de Radès assurée ce jour-là, le club «rouge et blanc» bénéficie d'ores et déjà d'une prime de 450 mille dollars revenant aux demi-finalistes de la coupe de la Confédération. En cas d'accès en finale, la prime allouée par la Confédération africaine (CAF) sera de l'ordre de 1,250 million de dinars. Sachant qu'une victoire finale dans l'édition 2017 rapporterait au CA un joli pécule de 2,5 millions de dinars. Tourner la page Le directeur général sportif du Mouloudia Club d'Alger, Kamel Kaci Saïd, relance la polémique et jette de l'huile sur le feu en indiquant dans les médias algériens «que son club va tout faire pour faire valoir les droits du MCA, et ce, en saisissant la Fifa et la CAF». «C'est méprisable de voir ce genre d'attitudes dans un match de quarts de finale de coupe de la CAF, estime-t-il. Les Clubistes ne nous ont pas battus sur le carré vert, mais ailleurs. Et pour cela, on compte saisir la CAF en envoyant une correspondance. On fera de même à la Fifa pour dénoncer tout ce qui s'est passé. Tout le monde a vu en direct ce qu'on a vécu à Radès : les intimidations, l'arbitrage inique et les agressions. On a toutes les preuves de crier à l'injustice tout en espérant que les hautes instances feront valoir nos droits». Eh bien, les responsables du club de Bab Jedid ont de leur côté de quoi se plaindre. Ils menacent d'instruire un dossier autour de l'agression caractérisée d'un dirigeant algérien contre le banc clubiste et que les images télé ont clairement montrée. Face à cette ambiance et aux déclarations enflammées de certaines parties (n'est-ce pas Si Ali Bencheikh, dont les déclarations sur la chaîne El Haddaf font tout simplement honte, mêlant le sport à la politique et méprisant la fraternité légendaire entre les deux peuples frères !), les deux clubs maghrébins doivent faire preuve de sagesse et fermer le dossier des écarts enregistrés en grande partie à cause d'un arbitrage très faible qui a failli transformer l'aire de jeu en champ de bataille. Et c'était comme si le referee burundais Thierry Nkurunziza avait oublié ses cartons dans les vestiaires.