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Une conjoncture morose
Sfax — Tourisme
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 10 - 2017

En raison du manque de touristes, des hôtels acculés à la fermeture
Le secteur touristique bat de l'aile à Sfax où les hôtels, confrontés à une situation de marasme qui perdure, connaissent des fortunes diverses, selon leur catégorie et leur emplacement. Si les plus huppés parviennent à tirer leur épingle du jeu, d'autres, particulièrement à Kerkennah, sont acculés à la fermeture pendant la basse saison.
Le tourisme en berne sur l'archipel de Kerkennah
C'est, en effet, l'évaluation globale de Mohamed Abid, président de la Fédération régionale des hôteliers de Sfax, qui estime que les unités hôtelières tournent en général à un régime poussif, leur taux d'occupation étant situé entre 40 et 50% de leurs capacités : «Même s'il est vrai que quelques rares établissements ont un bilan assez positif, d'autres parviennent juste à tenir le coup, alors que pour la troisième catégorie, c'est carrément la crise».
Zouheir Makni, ancien commissaire régional à la retraite, intervient pour faire une petite mise au point : «C'est surtout aux Iles Kerkennah que les hôteliers ne parviennent pas, avec deux mois d'activité au compteur par an, à couvrir les différents frais d'exploitation et autres charges. Certains d'entre eux sont contraints de fermer pendant la saison hivernale».
Telle se présente, à l‘archipel, la situation dont la dégradation s'explique, entre autres, par les arrêts réguliers de la production de gaz à la société Petrofac suite aux mouvements de protestation accompagnés de sit-in de très longues durées.
Pour mieux comprendre la situation qui prévaut, il serait utile de préciser qu'il s'agit de tourisme urbain axé principalement sur trois activités, celles du tourisme des affaires, du tourisme des congrès et du tourisme de santé, faute de tourisme balnéaire.
Mise en veille de l'aéroport de Sfax
Les membres de la fédération présents sont unanimes à attribuer le déclin de ces trois types de tourisme dans la région à l'état d'inertie qui caractérise l'aéroport international Sfax-Thyna, suite à la réduction du trafic aérien : «Il ne reste plus que la portion congrue à l'aéroport de Sfax après la suppression des deux anciens vols hebdomadaires internes puis des deux vols Sfax-Paris, avant le déroutage sur les aéroports de Monastir et de Carthage de six sur les sept vols en provenance de Libye. La mise en veille délibérée de l'aéroport de Sfax constitue le facteur majeur de la réduction des visites d'hommes d'affaires, y compris étrangers, à la ville.»
Idem pour le tourisme des congrès, comme l'a fait remarquer le trésorier général de la fédération, Salem Kallel : «Le corps médical à Sfax, principal organisateur des séminaires, préfère tenir ses manifestations scientifiques à Sousse ou Hammamet. Et même pour les rares séminaires organisés ici, ils sont accueillis par les hôtels 4 et 5 étoiles. Ces derniers, après avoir engrangé des recettes conséquentes pendant la saison estivale, cassent carrément les prix pour le reste de l'année et gardent ainsi leur attractivité au détriment des petites unités».
C'est ce qui explique en partie le bilan assez positif de certains grands hôtels où, de plus, sont organisés des manifestations culturelles et scientifiques, ainsi que des séjours de délégations d'hommes d'affaires ou d'invités étrangers en visite officielle. A ce propos, il y a lieu d'indiquer que plus de 1.600 personnalités arabes ont été accueillies par la manifestation Sfax, Capitale de la Culture Arabe 2016, soit 5.000 nuitées aux hôtels, avec des retombées concrètes sur le développement régional.
La Ville de Sfax exclue des circuits touristiques
Cependant, ladite «manne», si manne il y avait, n'aura profité qu'aux trois ou quatre grandes unités hôtelières, les 25 autres subissant au contraire les contrecoups de facteurs conjoncturels qui ont tendance à perdurer, en particulier, l'absence des touristes libyens.
D'autre part, la Ville de Sfax, qui était intégrée dans le circuit des excursions touristiques, s'en trouve exclue depuis plusieurs années, faute d'espaces pour le stationnement des bus de touristes, au centre-ville : «Un détail, en apparence, mais en fait très déterminant», de l'avis général des professionnels du secteur touristique. S'ajoute à ces facteurs opposants, celui de la saleté caractéristique de Sfax, une ville envahie par les amas d'ordures et autres détritus, particulièrement sa Médina où les déchets de toutes sortes conjugués avec la vétusté avancée des constructions constituent des conditions idéales pour la prolifération des rats. Conséquence : les investisseurs qui se sont jetés dans l'aventure s'en mordent les doigts et les porteurs d'idées d'investissement dans des projets d'aménagement d'espaces de loisirs ou de maisons d'hôtes s'en trouvent bien édifiés.
Le tourisme de santé ou l'autre alternative
Jamel Ben Saïda, secrétaire général de la Fédération régionale des hôteliers de Sfax, renvoie à d'autres facteurs qui expliquent le marasme du secteur hôtelier dans la région : «Il s'agit essentiellement de l'absence de produits attractifs, alors que la région recèle un potentiel riche et varié et un patrimoine culturel de grande valeur historique, architecturale, naturelle et gastronomique, qui ne demande qu'un petit effort d'exploitation judicieuse».
Où réside le salut pour le tourisme urbain à Sfax ? Les professionnels de l'hôtellerie sont unanimes à préconiser la promotion du tourisme de santé. Ces derniers recommandent, parallèlement, des actions de marketing, de promotion et même de sensibilisation à l'adresse des hôteliers en vue de leur faire prendre conscience de la nécessité de mieux agencer leurs espaces, d'aménager des salles de conférences destinées à accueillir les séminaires et d'accorder les soins requis à la qualité des prestations servies à la clientèle.
C'est ce à quoi «s'attelle la Fédération régionale des hôteliers de Sfax qui lance un appel à l'adresse du ministère du Tourisme pour qu'il apporte son soutien effectif à l'aménagement de circuits et qu'il entreprenne des actions de sensibilisation à l'intention des investisseurs», souligne Mohamed Abid.
Pour ce qui est des îles Kerkennah, la promotion du tourisme passe primordialement par l'organisation de voyages exclusifs pour les voyageurs et l'intégration de l'archipel dans le circuit touristique.


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