Avec certains changements pragmatiques, l'équipe de Marco Simone a, semble-t-il, amorcé un début de redressement, en attendant un début de série. De toute évidence, le résultat clubiste en terre sud-africaine permet à notre représentant en C3 d'entrevoir la manche retour avec sérénité. Le CA respire mais reste sujet à différentes interrogations sur son effectif. Il reste des sujets sensibles comme la profondeur du banc, les choix du staff technique et l'orientation de jeu adéquate. Décevant en début de saison, le CA peut de nouveau se montrer ambitieux sur la scène continentale du moins. Un bon résultat à Pretoria face à Supersport aura donc suffi pour remettre les Clubistes sur les bons rails et leur accorder un répit en attendant mieux. Nous ne sommes pas encore au début d'une belle série. Mais des signes avant-coureurs d'une reprise ne trompent pas. La défense est retrouvée, l'attaque est réaliste et le milieu semble perfectible. Arrivé au CA en fin d'été, le Lombard Marco Simone a d'abord tâtonné. Après quelques ratés à l'allumage, «son CA» semble avoir gagné en stabilité. Avec Nicolas Apoko, Simone semble avoir trouvé des solutions derrière. Et si le CA est plus costaud depuis l'intronisation du jeune Ghanéen, on attend à terme qu'il redevienne imperméable et gomme certains déchets. Plus haut, au milieu, Oussama Darragi ne semble pas encore au mieux. Et le constat est clair. Sans un Darragi en verve, le CA perd un patron à l'entrejeu et surtout un leader technique dans le jeu. Or, le CA doit gagner en fluidité et en qualité technique pour avancer et déverrouiller des blocs adverses de plus en plus compacts. Une équipe plus compacte Pour retrouver les sommets, le CA s'appuie actuellement sur un duo qui fonctionne. Khelifa et Apoko flambent depuis peu. Ces deux-là sont indispensables au Club Africain. L'un débloque le résultat et l'autre surveille la «maison». Le coach le sait, et en attendant le mercato hivernal, c'est avec ce duo qu'il continuera à mener ses batailles. A commencer par la manche retour face à Supersport. Car si le CA veut poursuivre sa montée en puissance et confirmer, il faudra forcément se méfier de Supersport et de sa pépinière de jeunes talents. Volet plan de jeu, le coach se montre finalement pragmatique, comme noté en Afrique du Sud. Ne l'appelez pas le serrurier. Mais le Lombard semble avoir retenu la leçon de ses errements passés. D'ailleurs, d'après ses collaborateurs, il préfère parler d'équilibre, d'ajustement et de reconversion plus qu'autre chose. En clair, le coach du CA tient à faire savoir qu'il ne renie pas ses principes de jeu offensif et de construction à partir de derrière. Mais il a fallu colmater dans les turbulences des rushs adverses, en terre sud-africaine, vers la fin du match. Et avec ses changements pragmatiques, son équipe a, semble-t-il, amorcé un début de redressement, en attendant un début de série. Il faut comprendre que deux victoires successives assorties de «clean sheets» donneraient un regain de tonus au CA. En défense, le réajustement du bloc signifierait que le verrou posé un peu plus haut devant le gardien fonctionne mieux. Cette solidité doit certes beaucoup aux courses de repli de l'infatigable Apoko et du travail de sape de Fakhri Jaziri, recadré par son replacement (et qui a visiblement écouté son coach). Mais quel que soit le second élément (ou même le 3e) de la charnière aux côtés du Ghanéen, les axiaux devront jouer les aimants pour mieux contenir les attaquants adverses dans le chaudron de Radès.