Selon l'ex-entraîneur national, cette consécration est l'aboutissement logique des résultats probants de l'EN et de nos représentants dans les compétitions continentales. «Le football tunisien est sur le toit de l'Afrique; c'est un signe de bonne santé en dépit des difficultés qui entravent sa bonne marche, notamment sur le plan local. Après des années de disette, dues essentiellement à la situation instable de notre pays après la révolution, le retour à la normale presque depuis deux ans a permis à notre championnat de faire un saut gigantesque à l'échelle arabe et continentale et grâce à la continuité de la compétition en Ligue 1 et au retour progressif des spectateurs dans les stades qui a joué, à mon sens, un rôle important dans l'amélioration du spectacle en général, et cela en dépit l'état déplorable de certaines pelouses des clubs de Ligue 1, faute de suivi et d'entretien. De plus, cette première place est tout simplement le fruit de l'excellente prestation de l'EN dans les éliminatoires de la CM 2018 et qui reste à un point d'une cinquième qualification historique. Un autre facteur déterminant dans ce classement qui ne m'a pas du tout surpris, c'est le parcours très honorable de quatre clubs tunisiens, à savoir l'ESS, l'EST dans la Ligue des champions et le CSS et le CA dans la coupe de la CAF, sachant que sur les quatre représentants, deux sont encore en lice pour briguer une place en finale continentale. Dans tous les cas, et malgré toutes les difficultés et les obstacles, le football tunisien se porte bien, dans la mesure où la génération actuelle est très riche en joueurs doués et pétris de qualités. Et on sait que lorsque le joueur tunisien se porte bien et bénéficie de toutes les conditions favorables (entraînement, pelouse, salaire, primes) pour jouer au foot, il se donne à fond et, de surcroît, il fait des merveilles... En conclusion, et pour pouvoir bien consolider cet acquis, il faudrait à mon avis améliorer l'infrastructure existante, notamment au niveau des pelouses impraticables et il y en a beaucoup, réviser la loi du professionnalisme qui reste à mon sens très loin de ce qui est appliqué ailleurs, préserver les droits des entraîneurs et leurs staffs en instaurant une loi qui les protège du limogeage, améliorer les conditions de travail et d'encadrement du corps arbitral qui reste un facteur influent dans le spectacle et enfin accélérer la mise en œuvre du projet de loi visant à financer les clubs qui souffrent énormément du manque d'argent pour gérer leur quotidien et, de surcroît, honorer leurs engagements».