La contribution sociale et solidaire sera permanente Le ministre des Finances Ridha Chalghoum a souligné que le gouvernement honorera ses engagements avec l'Ugtt, s'agissant des augmentations salariales programmées pour 2018. Il a précisé, lors d'une rencontre avec la presse pour expliquer les dispositions du projet de loi de finances (LF) pour l'exercice 2018 que l'Etat a tenu ses engagements concernant les augmentations convenues depuis l'année 2016, niant toute information sur un report de l'augmentation convenue en 2018. Et d'ajouter que le gouvernement maintiendra la compensation et l'orientera vers les plus nécessiteux, faisant remarquer que le ministère des Affaires sociales parachève l'enquête en cours de réalisation sur tout le territoire pour identifier les familles démunies. Le gouvernement a consacré pour l'année prochaine une enveloppe budgétaire de 1.570 millions de dinars (MD), alloués à la compensation des produits de base, contre 1.500 MD en 2016. Un montant de 1.500 MD sera réservé aux hydrocarbures et un autre de 450 MD au transport. Répondant à une question de l'agence TAP sur les impacts de la contribution sociale et solidaire imposée aux différentes catégories, dont les personnes à faible revenu, Chalghoum a précisé que la décision de cette contribution a fait l'objet d'un consensus entre les différentes organisations nationales et partenaires sociaux, en vue de sauver les caisses sociales qui souffrent d'un énorme déficit financier. Le ministre a soutenu que la contribution sociale et solidaire ne sera pas conjoncturelle mais permanente, puisqu'elle n'aura pas un grand impact sur les faibles revenus, d'autant plus que la moyenne de prélèvement concernant cette catégorie sera de près de trois dinars. Il a mis l'accent sur l'importance de la protection sociale en Tunisie, faisant savoir que le gouvernement pense à mettre en place un nouveau mécanisme pour protéger les personnes qui perdent leur emploi sans donner davantage d'explications à ce sujet. A une question de l'agence TAP sur la possibilité de décider des augmentations sur les prix de certains produits de base, Chalghoum a indiqué que si les dépenses de compensation des produits de base dépassent 1.570 MD, l'Etat recourra au mécanisme de la diversification de l'offre, citant l'exemple de la vente d'une variété de sucre dans les grandes surfaces, tout en maintenant le prix subventionné au profit du reste des catégories sociales. Le ministre a fait savoir que le gouvernement ambitionne de fournir des ressources financières au profit de la trésorerie de l'Etat, d'une valeur de 500 millions de dinars (MD), provenant de la vente des biens confisqués, faisant remarquer que jusqu'à ce jour, un certain nombre de biens fonciers ont été cédés procurant des recettes de 160 MD, avec la possibilité d'atteindre l'objectif fixé de 200 MD à la fin de 2017.