L'entreprise qui compte vendre ses produits en vrac peut réduire ses activités en supprimant l'emballage qui nécessite des équipements sophistiqués et une main-d'œuvre spécialisée chargée de contrôler et de superviser les opérations d'emballage. Plusieurs entreprises dans le secteur alimentaire en Europe ont commencé à s'orienter vers la vente en vrac. En Tunisie, certaines entreprises ont également opté pour cette méthode qui leur fait gagner de l'argent. C'est que la vente en vrac ne nécessite pas ces emballages en plastique, en cellophane ou en papier qui sont coûteux. De plus, ces emballages contribuent à la pollution de l'environnement. Un autre point positif de ce type de commercialisation : le consommateur achète juste ce dont il a besoin. A titre d'exemple, en ce qui concerne les pâtes alimentaires, les consommateurs sont contraints d'acheter des paquets de macaroni de 500 g alors qu'ils n'en ont besoin que de 300. Un self-service pour tous Toutefois, le point faible de ce concept est qu'il ne permet pas à l'entreprise concernée de faire la promotion de sa marque, ni de préciser certaines informations dont le consommateur a besoin, telles que les valeurs nutritionnelles du produit, le numéro de téléphone vert pour les réclamations et l'adresse de l'usine. Mais le côté positif le remporte sur le côté négatif, dans la mesure où le consommateur s'intéresse en premier lieu à l'économie. Ces produits en vrac sont, en effet, moins chers que quand ils sont vendus dans des emballages. Dans le magasin ou la grande surface qui a opté pour la vente en vrac, le consommateur peut faire du self-service en choisissant lui-même ses produits. On sait bien que les grandes surfaces ne distribuent plus ces sachets volatiles qui contribuent dans une large mesure à la pollution de l'environnement. En plus des pâtes alimentaires, la vente en vrac peut concerner aussi la semoule, l'huile d'olive, les tomates et l'harissa concentrées, le beurre, le fromage et autres. Cette méthode de vente en Tunisie date, en réalité, depuis belle lurette, notamment dans les quartiers populaires. L'épicier du coin achète en grandes quantités les produits mentionnés et les vend en détail aux habitants, dont le pouvoir d'achat est dérisoire. L'épicier en question n'a pas le souci, bien entendu, de protéger l'environnement, mais de satisfaire les besoins des petites bourses. Avec le temps, ce concept a pris de l'ampleur et on a commencé à le pratiquer même dans les quartiers huppés. Même en Europe, le concept fait des adeptes et plusieurs points commerciaux proposent des produits en vrac à prix réduit. Quant à l'entreprise qui compte vendre ses produits en vrac, elle peut réduire ses activités en supprimant l'emballage qui nécessite des équipements sophistiqués et une main-d'œuvre spécialisée chargée de contrôler et de superviser les opérations d'emballage. Cette pratique commerciale ne cesse de se développer partout dans le monde et les perspectives de sa généralisation sont prometteuses. Cependant, la vente en vrac doit se faire seulement sur certains produits de consommation et uniquement dans le marché intérieur. Les produits exportés doivent continuer à être vendus sous emballage conditionné qui porte la marque de l'entreprise et les différentes informations d'usage. Certains pays, comme l'Italie, ne trouvent pas d'inconvénient à ce que des produits, comme l'huile d'olive, soient vendus en vrac. Ces produits sont conditionnés et mise en bouteille sous une marque quelconque sans préciser la provenance, ce qui lèse les producteurs tunisiens. D'où la nécessité de renforcer l'emballage et l'empaquetage des produits destinés à l'exportation, en réservant la vente en vrac uniquement pour le marché local.