Dans une première phase de la mission menée avec l'Union européenne pour moderniser l'administration, trois ministères ont été sélectionnés, à savoir ceux de l'Education, de la Santé et des Finances Le gouvernement a décidé de moderniser l'administration tunisienne pour fournir les meilleures prestations aussi bien aux particuliers qu'aux chefs d'entreprise. Il s'agit principalement de raccourcir les délais et de simplifier autant que faire se peut les procédures administratives. Cette initiative est lancée avec le concours de l'Union européenne. Dans ce cadre, un atelier de restitution finale de l'assistance technique pour la rédaction de termes de référence et la coordination de quatre revues fonctionnelles des ministères de l'administration tunisienne (quatre ministères dans une première phase) a été tenu hier dans un hôtel de la place. Parmi les ministères qui ont fait l'objet d'une mission, citons ceux de l'Education, des Finances et de la Santé. M. Taoufik Rajhi, ministre auprès du gouvernement chargé du suivi des grandes réformes, qui a présidé l'ouverture de cet atelier, a indiqué que cette mission permettra de maîtriser la masse salariale et d'assurer une gestion rationnelle des ressources humaines afin que le secteur public puisse offrir des services de qualité en commençant par les secteurs de la santé, de l'éducation et des finances. Cette mission fait partie de l'agenda du gouvernement depuis 2015. On s'est rendu compte qu'un tel travail demande du temps et l'engagement de chaque ministère appelé à fournir les données nécessaires. Le redéploiement de l'effectif comme solution Le ministre a indiqué, en outre, que la mission consiste à effectuer un bilan général du ministère pour savoir où il faut intervenir pour redresser la barre. C'est une expérience riche qui a été acquise avec la collaboration de l'Union européenne et l'implication de plusieurs experts de haut niveau. Les autres ministères feront l'objet, eux aussi, de ce travail en profondeur en vue d'aboutir à des résultats satisfaisants de nature à améliorer les prestations de chaque département. Des bureaux d'études reprendront le relais par la suite pour poursuivre cette mission. « On est sur la bonne voie », se félicite l'orateur. Un rapport final comportant toutes les observations des acteurs concernés ainsi que des recommandations — qui sont très importantes pour la modernisation de l'administration — sera soumis à la présidence du gouvernement. Cette mission à mener correctement permettra non seulement de maîtriser la masse salariale mais aussi un redéploiement des ressources humaines pour en tirer le meilleur profit. Certes, des tensions ont été constatées au cours de ces derniers jours dans certains ministères (comme la Santé et l'Education) mais les ministères doivent être aidés pour une bonne gouvernance et la gestion rationnelle des effectifs. A noter que la première phase de la mission a concerné quatre ministères avec la constitution d'un comité de pilotage et la sélection d'une expertise externe pour l'appui à la présidence du gouvernement. Un atelier introductif aux missions a été organisé suivi de l'élaboration des termes de référence génériques comportant une précision des objectifs, la délimitation du périmètre et la définition de la méthodologie. Quatre termes de référence spécifiques ont été élaborés. Une consultation suivi d'une sélection de cabinets (contrats cadres) a été effectuée. Les travaux préparatoires ont permis la constitution de la documentation. Les formations aux revues fonctionnelles ont regroupé plusieurs cadres des ministères concernés. Un projet d'organigramme cible par ministère à l'horizon 2022-2025 sera élaboré parallèlement à la définition de « l'arbre de prise de décision », l'estimation des ressources humaines et budgétaires nécessaires et l'exécution d'actions d'accompagnement spécifiques à court et moyen terme (feuille de route).