Cet après-midi, l'EST tentera de continuer sur sa lancée et de réaliser une nouvelle victoire aux dépens de la JSK à Kairouan même. Même si les Aghlabides ne l'entendent pas de la même oreille Pour la première fois de l'histoire de l'EST et peut-être même de celle de tout le football tunisien, les supporters du leader «incontesté» du championnat national sifflent et huent leur équipe au cours et à la fin du grand derby malgré la victoire. C'est pourtant ce qui s'est passé dimanche dernier à Radès où les fans de l'Espérance ou plutôt une frange parmi eux s'est montrée hostile et véhémente envers le staff technique de l'équipe de Bab Souika qui venait pourtant d'enregistrer sa neuvième victoire sur dix matches joués contre un seul score nul face à l'ESS à Sousse. C'était bizarre et de bon augure à la fois. Les supporters de tous les clubs en Tunisie et encore plus ceux de l'Espérance sont devenus très assoiffés de beau football. Les résultats les intéressent beaucoup moins que le beau jeu, semble-t-il. C'est un revirement très significatif et très positif qui pourrait inciter les techniciens et les joueurs à offrir au public la contrevaleur du prix des billets et des abonnements engagés au rythme frénétique de deux ou trois matches par semaine. Il faut cesser de rire au nez de ces gens-là qui en ont marre du football de nos jours qui n'a rien de tel. Un JSK-EST prometteur ? Verra-t-on aujourd'hui une certaine réconciliation de notre football avec les supporters à l'occasion d'un nouveau duel prometteur à Kairouan entre la sympathique équipe locale et le leader «sang et or» ? En effet, la JSK qui reste toujours intraitable devant son public est un outsider capable de rendre la vie difficile au plus huppé de ses hôtes. N'a-t-elle pas damé le pion avec conviction à l'ESS (1-0), il y a moins de deux semaines? Les «Sang et Or» sont donc bien avertis et savent pertinemment que pour prendre réellement option dans leur course au titre, une victoire à Kairouan s'impose et aura son pesant d'or. Absences de marque à l'EST Faouzi Benzarti et le staff technique qui l'accompagne auront une double obligation aujourd'hui: gagner et plaire. Et le fait d'être loin de leurs supporters exigeants et revendicateurs à souhait ne les empêche pas de leur lancer un message rassurant pour la suite de la compétition. Seulement il faut toujours avoir les moyens de ses ambitions. Actuellement, l'Espérance est quelque peu gêrée par les absences dans des postes clés. Il est vrai qu'avec le retour d'Anis Badri et Mehdi Ben Sghaïer, les alternatives de rechange sont offertes au coach espérantiste pour pallier l'absence de son goaleador Taha Yassine Khenissi. Mais c'est la défense qui pourrait pâtir de l'absence de Chamseddine Dhaouadi blessé et la petite forme des latéraux Khélil Chammam et Iheb M'barki qui semblent essoufflés. Nul doute que ce ne sont pas les doublures qui font défaut sur le banc espérantiste, mais c'est toujours pour les automatismes et la cohésion qu'on craint quand on a deux ou trois absences de marque. Les joueurs de l'EST et leur staff technique se doivent de gagner encore et toujours afin de chasser le désamour qui s'est emparé d'une frange intransigeante de leurs supporters qui ne sont pas encore prêts à leur pardonner l'amère désillusion africaine face à Al Ahly d'Egypte.