Ouverture, hier soir, de la 19e session des Journées théâtrales de Carthage dans un contexte marqué par l'état de choc que les Tunisiens ont vécu après la décision de D. Trump de reconnaître Al-Qods capitale d'Israël La direction des JTC a expressément annulé les festivités prévues sur l'avenue Habib-Bourguiba pour ne se contenter que de la cérémonie officielle au Théâtre municipal qui n'a démarré qu'à 20h00 au lieu de 19h00. Une cérémonie d'ouverture très sobre avec un public réduit (il n'y avait que les invités étrangers, les officiels et quelques figures du théâtre tunisien). Cela ne faisait pas vraiment fête et c'était peut-être l'effet recherché. Après l'hymne national tunisien, interprété par des voix lyriques soutenues par des instruments à vent, les organisateurs ont rendu hommage aux artistes tunisiens disparus : Raja Ben Ammar, Mohsen Ben Abdallah, Romdhane Chatta, Slim Mahfoudh, Houcine Kahouaji, Hammadi Khelil, Hatem Ghanmi, Hédi Zoghlami et Tahar Baccouche. On assistera ensuite à la présentation du jury qui a annoncé le retour de la compétition durant cette 19e édition. Une édition éclatée cette année entre le Théatre municipal, le Quatrième-Art, le Rio et le Mondial. Hatem Derbal, directeur de cette session, avant d'annoncer l'ouverture officielle, a rendu hommage aux rôles qu'ont joués les hommes de théâtre contre la haine, la violence et l'autoritarisme, avant d'inviter tout le monde du théâtre à soutenir le peuple palestinien dans ces circonstances particulières et de le défendre «chacun à sa manière». C'est à la pièce du Burkina Faso d'ouvrir ensuite le bal avec « Du désir d'horizon» de Salia Sanou.