• Les céréaliculteurs seront appelés à augmenter la rentabilité du secteur pour pouvoir atteindre un niveau de production de 27 millions de quintaux en 2014 La demande de consommation des céréales ne cesse de se développer d'une année à l'autre vu la croissance démographique. L'Etat est obligé d'importer d'importantes quantités de blé pour pouvoir satisfaire les besoins en pain et pâtes qui sont disponibles sur le marché à prix accessibles (car compensés par l'Etat), malgré l'augmentation des cours des céréales sur les marchés mondiaux. Le but est de préserver le pouvoir d'achat des citoyens et de permettre aux familles à revenus limités de bénéficier de ces produits de base. Les besoins en produits fourragers sont également de plus en plus importants, compte tenu de la promotion de l'élevage du bétail qui bénéficie d'un intérêt constant de la part des autorités publiques. Ces dernières ont pris les mesures qui s'imposent (sur la base de l'évolution de la consommation notamment) pour satisfaire les besoins du marché en produits céréaliers. Ainsi, la production moyenne annuelle des céréales au cours de la période à venir allant de 2010 à 2014 devrait être portée à près de 22 millions de quintaux contre 19 millions de quintaux au cours de la période qui s'est étalée de 2007 à 2009. Pour atteindre cet objectif, il est question de poursuivre l'exécution de la stratégie de promotion du secteur des céréales, en mettant à contribution toutes les capacités disponibles dans les zones irriguées et les zones humides et semi-humides. Accès aux résultats de la recherche Les céréaliculteurs seront appelés, de ce fait, à augmenter la rentabilité du secteur pour pouvoir atteindre un niveau de production de 27 millions de quintaux en 2014, ce qui devrait permettre de réaliser l'autosuffisance en blé dur et faire des économies en devises destinées à acheter ce produit conformément aux orientations du programme présidentiel d'avenir «Ensemble, relevons les défis». Dans ce cadre, l'Institut national des grandes cultures devrait jouer un rôle de premier ordre pour développer un tant soit peu le rendement du secteur en termes de production et de qualité. Il devrait assumer une autre mission non moins importante, en l'occurrence la promotion du secteur céréalier et sa modernisation en simplifiant autant que faire se peut les résultats des recherches pour qu'ils soient accessibles aux agriculteurs. En outre, le secteur devrait faire l'objet d'un encadrement et d'un suivi continus en favorisant les contrats de production et les programmes-objectifs avec les différents intervenants. Evidemment, les structures professionnelles seront encouragées à promouvoir davantage leurs prestations en vue d'appuyer les efforts de l'Etat et de soutenir les agriculteurs dans toutes les régions en mettant à leur disposition les informations nécessaires et en les aidant à avoir à temps tous les intrants pour bien commencer la saison des semences, suivre la production et assurer la récolte dans les meilleures conditions. Le secteur devrait être adapté aux changements climatiques grâce à une stratégie cohérente qui permettrait de réduire le risque lié au manque de pluviométrie. Les étapes pré-production seront bien préparées en rapprochant les prestations des agriculteurs qui auront à leur disposition tous les intrants, y compris les semences, les engrais et les pesticides en fonction des besoins et des résultats de la recherche. L'étape post-production devrait bénéficier aussi d'un suivi constant pour éviter la perte d'une partie de la production. Pour ce faire, les capacités de stockage (silos) et de transport seront mobilisées en nombre suffisant pour que le céréaliculteur ne laisse pas sa production moisir sur le champ en l'absence de tout moyen de production. Pour ce qui est des produits fourragers, qui contribuent à la sécurité alimentaire dans la mesure où ils sont étroitement liés au secteur de l'élevage, il est prévu de rationaliser davantage l'exécution de la stratégie mise en place visant essentiellement d'étendre la superficie des produits fourragers. L'objectif étant d'augmenter la production fourragère et d'engendrer des produits fourragers de substitution au maïs et au soja importés. Cela devrait réduire les importations dans ce domaine et de réduire notre dépendance des marchés extérieurs. Les investissements prévus au cours de la période 2010-2014 dans le domaine de l'élevage sont de 773 MD dont 649 MD sont à la charge du secteur privé et 124 MD relevant du secteur public.