Le concert du pianiste polonais Wojciech Waleczek, organisé par l'ambassade de la République de Pologne à Tunis, a été présenté mardi dernier à l'Acropolium de Carthage. Pour son second rendez-vous avec le public tunisien, le virtuose du piano polonais Wojciech Waleczek, invité par l'ambassade de la République de Pologne à Tunis, a offert un éventail de compositions et de morceaux choisis célébrant ainsi cette période des fêtes de fin d'année. Au beau milieu de l'enceinte de la Cathédrale Saint-Louis de Carthage, un beau sapin lumineux trônait majestueusement, procurant une ambiance festive et féerique. C'est dans ce magnifique cadre que nous voyagions dans l'univers pianistique du jeune virtuose, qui a rappelé son grand intérêt pour la musique qui, selon lui, «demeure le pont de communication entre les peuples, quels que soient leur nationalité ou leur culture. Car contrairement à la langue, la musique restera ce langage universel compréhensible par tous et dans lequel tout un chacun s'y trouve sans avoir à parler la même langue». Né en 1980, Wojciech Waleczek mène une carrière internationale en se produisant dans des concerts donnés dans la plupart des pays d'Europe, mais aussi en Afrique, en Asie et en Amérique. «J'ai fait le tour de tous les pays d'Europe, mais aussi en dehors de l'Europe, dans des pays comme les Etats-Unis, le Canada, l'Argentine, le Japon et l'Iran», a-t-il mentionné. Outre la Tunisie, ses déplacements dans les pays arabes sont répartis entre l'Algérie, la Jordanie, l'Irak et la Palestine où il dit avoir joué à Bethléem. Il s'est également produit en Irak, ce qui, à son avis, «n'est pas toujours évident de pouvoir jouer dans des pays en situation de guerre». Dans les circonstances assez délicates que nous vivons actuellement partout dans le monde, l'artiste s'est surtout confié sur sa conception de la musique comme moyen de rapprocher les peuples et une façon d'établir la paix dans le monde. A son avis, «jouer pour des compositeurs, comme Chopin et autres, dont la musique est mondialement connue, est en soi un moyen de communication entre les peuples quels que soient leurs origines». Dans un programme soigneusement composé autour de la musique de l'incontournable Polonais Frédéric Chopin, Ignacy Jan Paderewski, le grand compositeur allemand Robert Chumann, ainsi que le pianiste et compositeur allemand, Gustav Lange, le jeune soliste a donné un récital d'une belle maîtrise et d'une douceur infinie. D'emblée, le pianiste donnait le ton de cette soirée en interprétant des morceaux joués lors des fêtes de fin d'année et surtout la veille de Noël partout dans le monde et dans son pays natal, tels que «Jingle bells», «Bog Sie Rodzi». Il a su nous enivrer en livrant une magnifique prestation, d'une majesté et d'une densité inouïes. Le concert se poursuit avec d'autres morceaux intenses et beaux à travers lesquels il exploite toute une gamme de couleurs évanescentes et de nuances subtiles. En évoquant ce second concert en Tunisie, après son premier passage très réussi au Musée du Bardo, il y a une année, il dit avoir «opté pour des morceaux du large répertoire classique européen et spécialement polonais qui coïncident avec cette période de fin d'année et les fêtes de Noël». Des morceaux qu'il a l'habitude de jouer dans de pareilles occasions, puisque «comme à chaque mois de décembre, je choisis de jouer pour des compositeurs et pianistes polonais comme Fryderyk Chopin et Ignacy Jan Paderewski...». Un grand moment de musique servi par un artiste fin et talentueux. Le public était ravi !