Ces journées sont organisées en sessions annuelles, chaque session se déroulant sur un thème précis où l'Histoire sera traitée de façon transversale et interdisciplinaire. Le thème choisi est «Le monde arabe, de l'historiographie à l'Histoire». L'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beït al-Hikma, en partenariat avec Al-Jamiaâ al-maftouha et l'Institut du monde arabe, organise la 2e session des Rendez-vous de l'Histoire de Carthage autour du problématique «Repenser les récits nationaux, le Machreq en questions», les activités de la session se dérouleront le 4 janvier au siège de l'académie et le 5 janvier à la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis. Sous la direction du professeur Abdelmajid Charfi, Pr Zine Labidine Hamda Cherif, et Pr Mounira Chapotot Remadi, ces rencontres verront la participation d'éminents chercheurs comme Frédéric Abécassis, professeur à l'Ecole normale supérieure de Lyon, Ghislaine Alleaume, professeur émérite à l'Institut des recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, Moncef Abdeljelil, professeur à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Sousse, Leila Dakhli, professeur au centre national de la recherche scientifique et au centre Marc Bloch de Berlin, Abaher El Sakka professeur à l'université de Bir Zeit Palestine, Cherif Ferjani, professeur à l'université de Lyon, Mohieddine Hadhri, professeur émérite à l'université de la Manouba, Wassila Saaidia, directrice de l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain et Béchir Yazidi, professeur à l'Institut d'Histoire de la Tunisie contemporaine. Ces journées sont organisées en sessions annuelles, chaque session se déroulant sur un thème précis où l'Histoire sera traitée de façon transversale et interdisciplinaire. Le thème choisi est «Le monde arabe, de l'historiographie à l'Histoire». Les Rendez-vous de l'Histoire de Carthage se veulent une occasion pour réfléchir sur l'Histoire de la Tunisie et du monde arabe en relation avec le passé, le devenir et l'environnement géopolitique. Nous partons du principe que le monde arabe contemporain, dans sa diversité, a été l'objet d'une écriture de l'Histoire forgée par des classes politiques et intellectuelles qui n'ont pas toujours respecté l'Histoire telle qu'elle a été faite par ses acteurs. Dans presque tous les pays, l'Histoire a été manipulée, travestie, instrumentalisée au profit de régimes politiques autoritaires, par des acteurs nationaux et internationaux. Les récits nationaux arabes ont été le réceptacle des intérêts politiques, souvent claniques, religieux et ethniques. Leur élaboration n'a pas toujours privilégié, au Maghreb et au Machreq, le recours à l'Histoire moderne. Après le «printemps arabe», dans le temps révolutionnaire en cours, il est essentiel de poser les questions fondamentales qui comptent pour l'Histoire du monde arabe, en commençant par repenser les récits nationaux arabes. Le souci, ici, n'est pas tant d'apporter des réponses que de poser des questions, d'amener les faiseurs d'Histoire à réfléchir sur ces récits pervertis, à déblayer un terrain miné en vue de déconstruire le patrimoine historique légué par les régimes politique décriés. Il s'agit, en fait, de «déconstruire les récits fondateurs pour retrouver l'Histoire»